Emmanuel Macron réaffirme sa volonté de réguler les médias face aux fake news
Le chef de l’État a longuement défendu la liberté de la presse, la liberté d’expression, y compris « la liberté de blasphème », en évoquant « l’esprit du 11 janvier ».
© YOAN VALAT / POOL / AFP
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Emmanuel Macron marchait sur des œufs lors de ses vœux à la presse, mercredi 15 janvier 2020. Le président de la République a tenté de défendre le nouveau Conseil de déontologie des médias, une instance décriée par la profession. « Nous sommes confrontés collectivement à une lutte, celle contre les fausses informations, les fake news », et il faut « distinguer ceux qui sont journalistes et ceux qui ne le sont pas », a-t-il déclaré devant quelque 300 représentants des médias.
Le Conseil de déontologie des médias, installé fin décembre à la demande du président mais boycotté par la plupart des grands médias, « n’est pas une menace sur la profession », a-t-il assuré. Il a évoqué la nécessité de réaction, « sous contrôle du juge, en cas d’attaque de tel ou tel par des informations détournées ».
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En introduction, le président de l’Association de la presse présidentielle (APP), Olivier Bost, de RTL, avait souligné que « la presse a moins besoin de régulations, de garde-fous… que de liberté et de respect ». Il avait aussi critiqué le comportement de certains membres des forces de l’ordre qui ont empêché des journalistes de travailler lors des manifestations ou les ont pris à partie.
Les Gilets jaunes et les Gafa en ligne de mire
Emmanuel Macron a assuré qu’il agirait contre ces dérives, tout en rappelant que les journalistes avaient aussi été ciblés par les Gilets jaunes. « Nombre de nos concitoyens ont estimé que les journalistes étaient devenus des ennemis, car ils ne disaient pas ce qu’ils voulaient entendre », selon lui. Il a, par ailleurs, répété qu’il n’accepterait pas que les Gafa, comme Google, refusent de payer les « droits voisins » aux producteurs de contenus en menaçant de ne plus les référencer. « Nous ne céderons rien sur les droits voisins » à « ceux qui font du chantage », a-t-il accusé.
Le chef de l’État a longuement défendu la liberté de la presse, la liberté d’expression y compris « la liberté de blasphème », en évoquant « l’esprit du 11 janvier », jour de la manifestation de soutien à Charlie Hebdo après l’attentat de 2015. Il a, par ailleurs, précisé qu’il s’exprimerait sur les retraites « dans les prochaines semaines », soit dans une conférence de presse soit dans une émission à la télévision.
Charles
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