MosaikHub Magazine

Au Royaume-Uni, Harry Mountbatten-Windsor et Meghan Markle n’auront plus leur titre royal au printemps

lundi 20 janvier 2020 par Charles

Le couple a donné son accord au remboursement de certaines dépenses passées, notamment pour la rénovation de leur cottage de Windsor, à l’ouest de Londres.
Le Monde avec AFP Publié le 18 janvier 2020 à 20h20, mis à jour hier à 06h22

International
Royaume-Uni

Harry et Meghan le 11 mars 2019 à Londres. FRANK AUGSTEIN / AP
C’est la fin de dix jours de crise à Buckingham. Le prince Harry Mountbatten-Windsor et son épouse, Meghan Markle, renonceront à leur titre d’altesse royale et cesseront de recevoir des fonds publics, a annoncé, samedi 18 janvier, le palais britannique, après leur décision de renoncer à leur statut de membres actifs de la famille royale. « Ils ne rempliront plus d’obligations royales » et « ne peuvent plus formellement représenter la reine », ajoute le communiqué.
Le texte précise que le couple a donné son accord au remboursement de certaines dépenses passées, notamment pour la rénovation de leur cottage de Windsor, à l’ouest de Londres. Les travaux avaient coûté plus de 2 millions de livres (2,3 millions d’euros), ce qui avait été critiqué dans les médias.

Dans une déclaration personnelle, la reine Elizabeth II s’est félicitée qu’« une solution constructive pour mon petit-fils et sa famille » ait été trouvée « après plusieurs mois de discussions ». « Harry, Meghan et Archie [leur fils né le 6 mai 2019] resteront des membres très chers de ma famille », souligne-t-elle. Reconnaissant « les défis » auxquels ils ont dû faire face, soumis « à une observation intense » de leurs faits et gestes, la souveraine affirme soutenir « leur souhait d’une vie plus indépendante ».
Article réservé à nos abonnés
Lire aussi « La décision d’Harry et Meghan contrecarre la stratégie de Buckingham »
« Opérer une transition »
Le 8 janvier, le petit-fils de la reine Elisabeth II, second fils de Diana et du prince Charles, avait provoqué l’émoi à Buckingham Palace en annonçant sa volonté de devenir, avec son épouse, « financièrement indépendants » et de renoncer à l’essentiel de ses engagements publics.
Dans un communiqué, les époux, âgés de 35 et 38 ans, avaient fait savoir qu’après « de nombreux mois de réflexion et de discussions internes, nous avons choisi d’opérer une transition cette année, et de nous construire progressivement un nouveau rôle au sein de l’institution. »
Lire aussi Harry et Meghan pourront vivre entre le Canada et le Royaume-Uni avec l’aval de la reine
Meghan Markle se trouve actuellement au Canada, dans la région de Vancouver (Colombie-Britannique), où elle est retournée après y avoir passé des vacances à Noël avec Harry et leur fils Archie. Le couple avait décidé de prendre un congé prolongé après s’être ouvert dans un documentaire de ses difficultés face à l’exposition médiatique.
Ancienne actrice, l’Américaine métisse de 38 ans a habité sept ans à Toronto (Ontario), où elle participait au tournage de la série Suits. C’est aussi dans cette ville que le couple s’était affiché ouvertement pour la première fois en public en 2017.
« L’histoire se répète »
La perte de ce titre rappelle le sort de la mère du prince Harry, Lady Diana, qui avait elle aussi perdu son statut d’altesse royale après avoir divorcé du prince Charles en 1996. Et, tout comme son fils souhaite à présent le faire, elle avait gardé le patronage de plusieurs associations caritatives.
Pourtant, l’histoire du couple avait commencé comme un conte de fées, les tabloïds saluant l’arrivée de Meghan Markle comme un souffle d’air frais pour la famille royale. Ils n’avaient toutefois pas tardé à se retourner contre elle avec des articles au vitriol, l’affublant du sobriquet de « duchesse capricieuse » (Duchess Difficult).
Face aux critiques, Harry, 35 ans, sixième dans l’ordre de succession au trône britannique, a déposé, début octobre 2019, une série de plaintes, contre le Daily Mail et The Sun, les accusant de violer sa vie privée. Il avait alors dit craindre que « l’histoire se répète » : « j’ai perdu ma mère et maintenant je vois ma femme devenir la victime des mêmes forces puissantes ».
Ces derniers jours, la reine et sa famille ont travaillé avec des spécialistes sur les aspects pratiques liés à ce désir d’émancipation. Les changements entreront en vigueur au printemps prochain, a précisé samedi le palais de Buckingham dans son communiqué.


Accueil | Contact | Plan du site | |

Creative Commons License

Promouvoir & Vulgariser la Technologie