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Parler d’amour sur un air léger et divertissant

jeudi 9 juillet 2020 par Charles

La série de Paul Feig, « Love Life », portée par Anna Kendrick, met en scène une jeune femme en quête de stabilité.
Par Audrey Fournier Publié hier à 20h00

Temps de
Lecture 2 min.

A gauche, Sara (Zoe Chao) et Darby (Anna Kendrick) dans la série « Love Life ». MMXX Lions Gate Television Inc.
OCS MAX - JEUDI 9 JUILLET - 20 H 40 - SÉRIE
Darby Carter n’est pas Carrie Bradshaw ; c’est pourtant à cette dernière que fait irrémédiablement penser le personnage interprété par Anna Kendrick dans Love Life, série anthologique produite par HBO (à qui l’on doit également Sex and the City) dont la première saison est proposée sur OCS. La référence est d’ailleurs implicite dans les premières minutes de l’épisode 1, qui voit la jeune femme, fille de parents divorcés, s’installer dans la Grosse Pomme, bien décidée à la croquer.
Rajeunie par une frange dans les premiers épisodes, l’actrice campe une vingtenaire en quête d’accomplissement professionnel et amoureux à New York, donc, au début des années 2010. Epaulée par ses colocataires, Sara (Zoë Chao), en couple depuis plusieurs années avec Jim (Peter Vack), et Sasha (Mallory Moore), Darby navigue comme elle peut dans cette décennie à la fois excitante et rugueuse qui sépare l’adolescence de l’âge adulte. Différence – de taille – avec la susmentionnée Carrie : Darby ne collectionne pas les Louboutin et s’intéresse plus à l’amour avec un grand A qu’au sexe, sans toutefois dédaigner le second. L’approche n’est pas inintéressante, à l’heure où le « grand » amour reste, à quelques exceptions près (The Affair, la saison 2 de Fleabag), le parent pauvre des séries.
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Archétype et identification
Une voix off, qui évoque le personnage de Darby comme s’il était un objet d’analyse, détaille les étapes du parcours amoureux de la jeune femme : chaque épisode est ainsi consacré à une rencontre/histoire d’amour. Le premier met en scène un jeune homme nommé Augie. Gentil, séduisant, attentionné, il n’aura que le défaut de privilégier une carrière à Washington aux dépens de sa relation avec Darby. Le deuxième n’est autre que son ancien patron, plus âgé qu’elle et fraîchement divorcé. Le troisième la met aux prises avec un romantique qu’elle finira par « jeter après usage ». En parallèle, Darby se cherche un avenir professionnel. Guide dans un musée, elle se rêve en curatrice, tout en prenant des cours de photographie pour laquelle elle n’est pas très douée…
Le procédé narratif ne fait pas dans la dentelle, mais il n’empêche étonnamment pas Love Life de se regarder avec plaisir. Produite par Paul Feig, artisan de quelques films et séries à l’humour décomplexé, certains très réussis (Mes meilleures amies, The Office…), d’autres beaucoup moins, Love Life assume la dimension archétypale de ses personnages pour la mettre au service de l’identification. Darby, c’est nous. Avec nos complexes, nos ambitions, nos renoncements, notre besoin de plaire et de réussir, d’être accepté et reconnu. Cette projection (qui vise de façon évidente un public féminin ; mais soyons optimistes et gageons que la saison 2 aura pour figure principale un homme) rend le(s) personnage(s) attachants car proches de nous, ou tout au moins de ce que l’on fut, à une certaine période de notre vie.
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