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Livre de Valérie Trierweiler : ce qu’en dit la presse étrangère

jeudi 4 septembre 2014

Il n’y a pas qu’en France que "Merci pour ce moment" défraye la chronique. L’ouvrage de l’ex-première dame fait aussi jaser la presse européenne et américaine.

Elle avait déjà fait ses choux gras de la rupture de François Hollande avec Valérie Trierweiler en janvier. La presse étrangère n’allait pas manquer l’occasion de commenter le livre de l’ex-première dame, Merci pour ce moment, sorti jeudi en librairie. Ce récit, dédié au passage de Valérie Trierweiler à l’Élysée entre 2012 et 2014, n’a en tout cas pas laissé nos voisins européens indifférents.

En Allemagne, le journal de centre-gauche Der Spiegel évoque "320 pages de douleur, de jalousie et de vengeance", ajoutant qu’il s’agit d’un "règlement de comptes très privé avec le président". El Mundo, en Espagne, fait le même constat et voit également dans le livre de l’ex-première dame une vengeance. "La vie privée de Hollande ? Madame Trierweiler déballe", titre de son côté le journal allemand Die Welt. "Ces révélations arrivent au moment le moins opportun pour François Hollande", juge le quotidien conservateur, qui souligne que "le président français semble impuissant face à la crise économique et au taux record du chômage."

"Ce n’est pas une fiction, mais la vraie vie"

Du côté de la perfide Albion, en revanche, le ton est plus ironique, voire offensif, comme le relève Le Figaro. La presse britannique met surtout l’accent sur le raz-de-marée provoqué par l’ouvrage de l’ex-première dame. Le Daily Mail n’a pas hésité à titrer "Rottweiler réplique", utilisant le surnom peu flatteur utilisé par certains de ses détracteurs pour désigner la journaliste. Le journal évoque par ailleurs une "onde de choc" en France.

"Valérie remercie François", photo du numéro de Paris Match à l’appui, peut-on lire en Une de The Economist. "Ça se lit comme un de ces films français d’art et d’essai au sujet d’une séparation théâtrale (...) sauf que ce n’est pas une fiction, mais la vraie vie", se moque l’hebdomadaire, qui évoque des "détails affligeants" et parle d’un véritable "séisme". Même son de cloche pour The Times, qui estime que ces révélations mettent François Hollande encore davantage dans l’embarras : "Encore plus de problème pour Hollande, son ex raconte leur histoire", titre le quotidien. Ce dernier consacre un autre article au "Socialiste Hollande (qui) méprise ses électeurs de la classe ouvrière française".

Plus sobrement, le Guardian choisit sur son site de se concentrer sur une scène évoquée dans le livre : lorsque Valérie Trierweiler apprend que François Hollande a une liaison avec Julie Gayet et tente d’engloutir des somnifères sous les yeux du président. Le quotidien britannique évoque une "tentative de suicide". The Telegraph, qui parle des "mémoires secrètes de Trierweiler", estime pour sa part que Merci pour ce moment, "histoire faite de jalousie, de pouvoir et de désespoir", oblige le chef de l’État français à composer de nouveau avec une vie amoureuse tourmentée qui "revient hanter un président déjà en difficulté".

"Hollande m’écrivait des sms d’amour"

Outre-Atlantique, la presse parle de grand déballage. Le New York Times, qui semble s’intéresser de plus près que ses confrères à la personne de Valérie Trierweiler elle-même, évoque des "détails sensationnels" et un "ton parfois dénigrant pour François Hollande". C’est "la première fois qu’un président en exercice est l’objet d’un livre sur sa vie privée", note encore le quotidien. Le New York Post a choisi sur son site un titre à sensation, annonçant que "L’ancienne petite amie du président dit tout". Quant au Washington Post, il estime que l’ouvrage risque de mettre un peu plus à mal la popularité du président, décrit par son ex-compagne comme quelqu’un qui "n’aime pas les pauvres".

Comme La Repubblica en Italie, qui titre "Hollande m’écrivait des sms d’amour", le quotidien néerlandais De Standaard retient surtout l’envoi frénétique de textos par François Hollande à Valérie Trierweiler - jusqu’à 29 par jour. En Suisse, le très sérieux Le Temps est quasiment le seul à prendre ouvertement parti pour François Hollande, décrit comme une "victime", "lacérée" par la "plume vengeresse" de son ex-compagne.

Le quotidien helvète dénonce un coup marketing savamment orchestré qui retombera aussitôt "les premiers frissons voyeuristes" passés. L’ouvrage "avait-il d’autres objectifs que le tapage qui a précédé sa sortie ? Celui de soulager une ex-première dame meurtrie par les circonstances rocambolesques de sa séparation, huit mois après les faits ?", s’interroge ainsi Angélique Mounier-Kuhn, qui y voit une succession de "confessions faussement naïves".


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