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États-Unis : Mike Pence et Donald Trump se sont entretenus

mardi 12 janvier 2021 par Charles

Selon un responsable américain, le président n’a pas l’intention de démissionner et son vice-président ne compte pas invoquer le 25e amendement.

Source AFP
Publié le 11/01/2021 à 17h44 - Modifié le 12/01/2021 à 01h48
Les démocrates ont avancé lundi résolument vers l’ouverture d’une seconde procédure de destitution contre Donald Trump, accusé d’avoir «  incité à la violence » qui a frappé le Capitole, tout en appelant son vice-président Mike Pence à le démettre sans attendre de ses fonctions. Le milliardaire républicain est menacé, à 74 ans, d’une sanction qui resterait dans l’histoire des États-Unis et pourrait hypothéquer son avenir politique : devenir le premier président des États-Unis à être mis deux fois en accusation au Congrès (impeached) dans une procédure de destitution.

Un président «  dérangé », une «  menace imminente » contre la démocratie américaine : même si la fin de son mandat est toute proche, le 20 janvier, les démocrates sont décidés à précipiter sa sortie, après ces événements qui ont fait cinq morts et ébranlé le pays. Contrôlant la majorité à la Chambre basse, l’opposition a donc mené une double action lundi matin. Des parlementaires ont d’une part déposé un acte d’accusation contre Donald Trump, première étape vers l’ouverture formelle cette semaine d’une deuxième procédure de destitution contre le président américain. Un vote en séance plénière pour adopter cet acte d’accusation pourrait être organisé dès mercredi à la Chambre.

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En parallèle, ils ont demandé l’adoption à l’unanimité d’une résolution appelant le vice-président Mike Pence à démettre le président de ses fonctions, en invoquant le 25e amendement de la Constitution américaine. Cela consisterait pour celui-ci et les principaux ministres à constater l’inaptitude du président à exercer sa fonction. Un républicain s’est opposé à l’adoption à l’unanimité de cette résolution. Un vote en séance plénière devrait avoir lieu dès mardi à la Chambre.

Discussion entre Trump et Pence dans le bureau ovale
Mais lundi soir, le président américain Donald Trump et son vice-président Mike Pence se sont entretenus dans le Bureau ovale, a indiqué un responsable américain. Les deux hommes, dont c’était la première rencontre depuis les violences de mercredi au Capitole, ont eu une « bonne conversation », selon la même source.

Selon ce responsable, Donald Trump n’a pas l’intention de démissionner avant la fin de son mandat, le 20 janvier. De son côté, le vice-président n’a pas l’intention de le démettre de ses fonctions en invoquant le 25e amendement de la Constitution américaine, en le déclarant, avec le soutien de ses principaux ministres, inapte à exercer sa fonction.

La «  complicité » des républicains «  met en danger l’Amérique »
La «  complicité » des républicains «  met en danger l’Amérique, sape notre démocratie et cela doit cesser », a tonné dans un communiqué la puissante présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, après cette objection. Elle a de nouveau accusé Donald Trump d’avoir «  incité une insurrection meurtrière contre l’Amérique » lors des violences de mercredi dernier. Et a réitéré son ultimatum à Mike Pence de répondre «  sous 24 heures » à l’injonction de la Chambre, une fois qu’elle aura adopté la résolution l’exhortant à activer le 25e amendement. «  Notre prochaine étape consistera à avancer vers un vote dans l’hémicycle » sur l’acte d’accusation, a-t-elle poursuivi.

Soutenu par un grand nombre de démocrates à la Chambre, l’acte d’accusation devrait être facilement adopté. Mais le doute demeure sur le déroulement, et l’issue, du procès qui devra ensuite avoir lieu au Sénat, aujourd’hui à majorité républicaine. Les démocrates en prendront le contrôle le 20 janvier, mais auront besoin du ralliement de nombreux républicains pour atteindre la majorité des deux tiers nécessaire à sa condamnation.

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Trump, «  une menace »
«  Je m’attends à ce que des républicains soutiennent la résolution » contenant l’acte d’accusation à la Chambre, a affirmé lundi aux journalistes l’un de ses auteurs, l’élu démocrate David Cicilline. Les violences au Capitole relèvent d’une «  tentative de coup d’État », a-t-il affirmé. Selon cet acte, Donald Trump a encouragé ses partisans à marcher mercredi dernier sur le Capitole où Mike Pence, tenu par la Constitution, annonçait solennellement les résultats de l’élection présidentielle du 3 novembre. Une victoire de Joe Biden que Donald Trump n’a jamais voulu accepter.

Donald Trump «  a incité les violences » et «  a gravement mis en danger la sécurité des États-Unis », est-il écrit dans l’acte d’accusation. Avec «  sa conduite », le président sortant «  a démontré qu’il continuera à constituer une menace à la sécurité nationale, la démocratie et la Constitution s’il est autorisé à rester en fonction », poursuivent ses auteurs.

Nouvelle décision d’un ministre de Trump
Quelques élus républicains ont sommé dimanche Donald Trump de démissionner pour épargner au pays les complexités de la procédure d’impeachment comme du 25e amendement. Le ministre par intérim de la Sécurité intérieure des Etats-Unis, Chad Wolf, a annoncé lundi sa démission à compter de minuit dans un courrier adressé à ses équipes. Chad Wolf avait critiqué mercredi l’invasion « tragique et écoeurante » du Capitole par des partisans du président Donald Trump, mais n’en fait pas mention dans son courrier. Les ministres du Transport et de l’Education ont démissionné la semaine dernière pour marquer leur condamnation de ces violences.

Isolé à la Maison-Blanche, évincé de Twitter et des autres grands réseaux sociaux, qui veulent éviter de nouvelles incitations à la violence, Donald Trump pourrait s’exprimer sous peu, selon la chaîne CBS. Et il prévoit un déplacement mardi au Texas pour vanter sa politique d’immigration et la construction du mur frontalier avec le Mexique.

Le président élu démocrate Joe Biden prêtera serment le 20 janvier sur les marches du Capitole. Il s’entourera ensuite de ses prédécesseurs Barack Obama, Bill Clinton et George W. Bush au cimetière national d’Arlington pour lancer un appel à l’unité. Le Capitole, siège du Congrès américain, était protégé lundi par des barrières et des membres de la Garde nationale patrouillaient à l’intérieur.

Par Flexi le 11/01/2021 à 23:36
Humiliation

@duagt
Trump a 5 morts sur la conscience. Son mandat se termine dans 7 jours...

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Par lesbire le 11/01/2021 à 23:06
Aux Trump haters

Les démocrates et l’état profond américain n’ont jamais accepté l’élection de Trump et ont tout fait pour causer sa perte à chaque occasion. Par état profond j’entends les services de renseignement, les différentes agences gouvernementales, les grands médias et bien sûr les géants de la Tech.
Trump est persuadé qu’on lui a volé l’élection tout comme 80% de ses 75 millions d’électeurs et en cela il serait séditieux ? On lui dit « prouvez le ou taisez vous ». Quand l’opposante biélorusse a prétendu que l’élection était frauduleuse, à aucun moment on ne lui a demandé de le prouver. Medias et gouvernements occidentaux ont pris ses affirmations pour la Vérité.
Les juges ont refusé d’admettre les fraudes, soit par absence de preuves, soit par peur des conséquences. Ceux qui ont essayé de le faire ont vite été contredits par des instances judiciaires supérieures. Et les juges font partie de l’état profond, si certains d’entre eux sont républicains, aucun n’est Trumpiste.
Mais si vous avez vu un chat noir traverser la rue, ce n’est pas parce que les médias et la justice disent « prouvez le ou taisez-vous » que le chat n’était pas noir.


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