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Joe Biden appelle à l’unité pour voter son vaste plan de relance

dimanche 24 janvier 2021 par Charles

Le président des Etats-Unis a pris toute une série de mesures pour augmenter l’aide alimentaire, prolonger le moratoire des expulsions et simplifier les aides.

Par Arnaud Leparmentier(New York, correspondant)

Le nouveau président américain, Joe Biden, s’exprime sur le plan de relance de son administration, le 22 janvier à la Maison Blanche, à Washington. JONATHAN ERNST / REUTERS
La première semaine de Joe Biden s’est bien passée : l’économiste spécialiste du travail Janet Yellen a vu, vendredi 22 janvier, sa nomination au poste de secrétaire au Trésor approuvée à l’unanimité de la commission des finances du Sénat, et sa confirmation en séance plénière devrait être écrasante. Le président a pris des premiers décrets présidentiels pour venir en aide aux Américains frappés par le Covid-19 et la pauvreté. « Nous ne pouvons pas, ne laisserons pas les gens souffrir de la faim. Nous ne pouvons pas laisser les gens être expulsés. Nous ne pouvons pas voir les gens perdre leur emploi. Et nous devons agir. Nous devons agir maintenant », a déclaré vendredi Joe Biden.

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Le président a ainsi pris toute une série de mesures pour que le ministère de l’agriculture augmente son aide alimentaire aux 30 millions d’Américains qui disent avoir des difficultés à se nourrir. Il a prolongé le moratoire sur les expulsions locatives, alors que 14 millions de ménages ont des retards de loyers. M. Biden a également simplifié l’accès aux aides fédérales afin que les petites entreprises, souvent gérées par des minorités, puissent faire valoir leurs droits après s’être perdues dans le maquis administratif sous l’administration Trump. Il a accordé le droit aux salariés qui ne s’estiment pas en sécurité sanitaire dans leur entreprise de toucher les allocations-chômage. Il a aussi demandé que le gouvernement fédéral paie ses salariés et ses sous-traitants à un salaire équivalent à 15 dollars de l’heure, montant qu’il voudrait généraliser pour tous les Etats-Unis.

Mais pour cela, il faut compter sur le Congrès des Etats-Unis, en particulier le Sénat, qui compte 50 démocrates et 50 républicains. Ce dernier ne penchera à gauche qu’avec la voix décisive de la vice-présidente, Kamala Harris, et encore, pas dans tous les cas : il faut une majorité de 60 voix pour voter les lois non purement budgétaires, comme l’augmentation du salaire minimal.

Joe Biden, qui axe son action sur la crise du Covid-19, a appelé à l’unité. « Nous sommes dans une urgence nationale et nous devons agir comme si nous étions en urgence nationale. Je ne crois pas qu’il y ait des démocrates et des républicains qui souffrent de la faim et perdent leur emploi. Il y a des Americains qui souffrent de la faim et perdent leur emploi. »

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« Cela ne fait que s’aggraver »
L’Etat d’esprit semble moins délétère que sous Donald Trump. Ainsi, le sénateur républicain de l’Iowa Chuck Grassley, président sortant de la commission des finances, a estimé que la nomination unanime de Janet Yellen « témoigne de mon intérêt et de tous mes collègues républicains à travailler en coopération et de manière transpartisane. Nous ne sommes pas intéressés par les guerres culturelles cancéreuses qui ne servent qu’à diviser la nation ». En collaborant, les républicains espèrent sauver l’essentiel des baisses d’impôts de la réforme fiscale de Donald Trump de 2017.

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