MosaikHub Magazine

Les Etats-Unis en quête d’une coalition pour « détruire » l’Etat islamique

vendredi 5 septembre 2014


C’est l’un des objectifs affichés par Barack Obama lors du sommet de l’OTAN, qui se tient actuellement à Newport, au pays de Galles : poser les fondations d’une coalition internationale visant à « détruire » l’Etat islamique (EI).

« On doit tout faire pour organiser le monde arabe, le Moyen-Orient, le monde musulman, les rallier au reste de la communauté internationale pour isoler ce cancer », a insisté le président américain mercredi en Estonie. Mais qui participera à cette nouvelle coalition ?

Le terme même ravive le souvenir de l’alliance montée par le président George Bush en 1990 et 1991 contre Saddam Hussein, mais aussi celle, plus fragile, de son fils George W. Bush en 2003 pour envahir l’Irak. Barack Obama peut toutefois compter sur le soutien du secrétaire général de l’Alliance atlantique, Anders Fogh Rasmussen, qui a estimé, jeudi que « la communauté internationale dans son ensemble [avait] l’obligation de stopper l’avancée » des djihadistes de l’EI.

CONFÉRENCE INTERNATIONALE SUR L’IRAK

Alors qu’un otage britannique est actuellement détenu par le groupe rebelle, le premier ministre David Cameron a été exhorté par The Sun, quotidien le plus vendu outre-Manche, à mettre un terme à ses « timides réticences ». « Toutes les options » sont examinées, y compris des frappes aériennes, a fait savoir le ministre de la défense, Philip Hammond.

Premier pays à avoir livré des armes aux Kurdes, la France plaide pour l’organisation d’une conférence internationale sur l’Irak. Le président François Hollande a toutefois estimé mercredi qu’une réponse militaire « si nécessaire » était envisageable. Une posture soutenue par une partie de l’opposition. L’ancien premier ministre François Fillon a ainsi appelé « à une réponse militaire puissante ! » dans une interview au Figaro.
PARTICIPATION DE L’IRAN ?

Redoutant la progression des djihadistes vers leurs territoires, l’Arabie saoudite et ses partenaires du Conseil de coopération du Golfe se sont déclarés prêts à agir « contre les menaces terroristes », exigeant toutefois plus de détails sur le rôle que souhaite leur confier Washington.

Plus étonnant, le ministre des affaires étrangères iranien a indiqué jeudi que son pays était prêt à rejoindre la coalition, sous réserve de la levée des sanctions internationales à l’encontre de Téhéran : « Le rôle que nous pourrions jouer en Irak n’est pas encore très clair ni quelle sera la contrepartie en échange de notre coopération. C’est là que réside toute la difficulté. »

Reste l’épineuse question de la Syrie, où l’EI est également fortement implanté. Le seul allié potentiel de poids dans la lutte contre l’organisation djihadiste reste Bachar Al-Assad. Ce dernier a d’ailleurs proposé son aide, aussitôt rejetée par Washington et Paris

Barack Obama s’apprête par ailleurs à envoyer prochainement au Moyen-Orient son secrétaire d’Etat, John Kerry, son secrétaire à la défense, Chuck Hagel, et la coordinatrice antiterroriste de la Maison Blanche, Lisa Monaco.


Accueil | Contact | Plan du site | |

Creative Commons License

Promouvoir & Vulgariser la Technologie