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Russie : Vladimir Poutine pourra faire deux mandats de plus

mardi 6 avril 2021 par Charles

Le président russe, qui a signé la loi lui permettant de se représenter à la présidentielle, peut théoriquement se maintenir au Kremlin jusqu’en 2036.

Publié le 05/04/2021 à 17h12 - Modifié le 05/04/2021 à 20h37
Vladimir Poutine peut théoriquement rester au Kremlin jusqu’en 2036. Le président russe a en effet signé lundi la loi lui permettant de se présenter pour deux nouveaux mandats présidentiels. Cette loi, publiée sur le portail officiel russe, avait été définitivement adoptée par le Parlement en mars, après un référendum constitutionnel organisé à l’été 2020.

Vladimir Poutine, aux commandes du pays depuis 2000, aurait dû en théorie se retirer à la fin de son mandat actuel en 2024, la législation russe n’autorisant pas un président à faire plus de deux mandats consécutifs. Mais selon le texte qu’il a promulgué lundi, «  cette restriction ne s’applique pas à ceux qui occupaient le poste de chef de l’État avant l’entrée en vigueur des amendements à la Constitution  » approuvés par référendum en 2020. Ce n’est pas la première fois que Vladimir Poutine atteignait la limite de deux mandats. En 2008, il avait pris le poste de Premier ministre et laissé le Kremlin à son dernier chef de gouvernement Dmitri Medvedev. Après cet intermède de quatre ans, il avait été réélu président en 2012.
Immunité à vie
La loi promulguée lundi contient également de nouvelles exigences pour les candidats à la présidentielle. Ils doivent désormais être âgés d’au moins 35 ans, résider de façon permanente en Russie depuis au moins 25 ans et n’avoir jamais eu une citoyenneté étrangère ou un permis de séjour permanent d’un autre Etat que la Russie. La révision constitutionnelle votée à l’été 2020 introduit aussi dans la Constitution des principes conservateurs chers au président - foi en Dieu, mariage réservé aux hétérosexuels, enseignement patriotique. Elle donne aussi une immunité à vie garantie aux présidents russes, même une fois qu’ils ont quitté leurs fonctions. Une autre loi promulguée lundi par Vladimir Poutine sanctionne les insultes envers les vétérans de la Deuxième guerre mondiale, désormais passibles d’une peine pouvant aller jusqu’à cinq ans de prison.

L’opposant Alexeï Navalny, désormais incarcéré, avait qualifié ce référendum d’«  énorme mensonge  » et l’ONG Golos, spécialisée dans l’observation des élections, a dénoncé une atteinte «  sans précédent  » à la souveraineté du peuple russe. Étalé sur une semaine en raison de la pandémie de coronavirus, le vote, dont l’issue ne faisait aucun doute, s’était conclu sur une victoire du «  oui  » à 77,92 % et une participation de 65 %, selon les chiffres officiels.

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