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Israël-Palestine : 20 morts à Gaza, 500 blessés à Jérusalem

mardi 11 mai 2021 par Charles

« La flambée de violence en Cisjordanie occupée, y compris à Jérusalem-Est, ainsi qu’à Gaza et ses environs, doit cesser immédiatement », séclare l’ONU.

Source AFP
Publié le 11/05/2021 à 02h48
Barrage de roquettes de Gaza vers Israël, frappes meurtrières de l’Etat hébreu ciblant le Hamas, et heurts musclés entre policiers israéliens et manifestants palestiniens à Jérusalem-Est : Israël et les Palestiniens étaient engagés mardi dans l’une des plus importantes escalades de violences de ces dernières années. Au moins 20 personnes, dont neuf enfants et un haut commandant du Hamas, sont mortes lundi soir dans des frappes attribuées à l’armée israélienne, menées dans la bande de Gaza en riposte à désormais des dizaines de roquettes tirées depuis l’enclave palestinienne, après de nouveaux affrontements ayant fait plus de 500 blessés sur l’esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’islam nommé Mont du Temple par les Juifs, à Jérusalem-Est.

Selon un dernier bilan de l’armée israélienne peu avant minuit, plus de 150 roquettes avaient été tirées de Gaza vers Israël, dont des dizaines ont été interceptées par le bouclier antimissile « Dôme de fer ». Et alors que les salves se poursuivaient dans la nuit, un Arabe Israélien a succombé à des blessures par balle en marge d’accrochages avec des Israéliens dans la ville de Lod (centre), où des voitures ont été incendiées, a indiqué la police locale sans épiloguer.

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« Israël réagira avec force »
Ces violences ont coïncidé avec la « Journée de Jérusalem », qui marque selon le calendrier hébraïque la prise de la partie orientale, peuplée de Palestiniens, de la Ville sainte par l’armée israélienne en 1967. Et elles interviennent après des semaines de tensions à Jérusalem. « Les organisations terroristes à Gaza ont franchi une ligne rouge (...) en tirant des roquettes jusque dans la région de Jérusalem », a déclaré en soirée le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. « Israël réagira avec force (...), celui qui attaque en paiera le prix fort. Je vous le dis, citoyens d’Israël, le conflit actuel pourrait durer un certain temps », a ajouté le Premier ministre, qui tenait tard en soirée des consultations avec les chefs de l’armée et des services secrets intérieurs, le Shin Beth.

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Après de violents heurts le matin à Jérusalem, le Hamas avait adressé un ultimatum à Israël en réclamant que ses forces se retirent d’ici 18h00 de l’esplanade des Mosquées, haut lieu de tensions entre Palestiniens et Israéliens dans le coeur de la Vieille ville. Et, à 18h00, un barrage de roquettes a fusé de cette enclave paupérisée de deux millions d’habitants, vers Israël. Si la majorité des roquettes ont été interceptées par le bouclier antimissiles « Dôme de Fer » certaines se sont abattues sur le territoire israélien, et un missile anti-char a fait un blessé léger dans une localité israélienne limitrophe de la bande de Gaza.

20 morts, dont 9 enfants
« Nous tenons le Hamas pour responsable de ces attaques », a déclaré Jonathan Conricus, porte-parole de l’armée israélienne, qui a suspendu un important exercice militaire en raison de ces affrontements. « Nous avons commencé à frapper des positions du Hamas (...) et je dis bien "commencé" », a ajouté ce responsable, confirmant que l’armée israélienne avait ciblé un haut commandant du Hamas dans le nord de la bande de Gaza. Plus tard dans la soirée, l’armée a ajouté avoir ciblé d’autres membres du mouvement islamiste et a multiplié les frappes sur l’enclave. Les autorités locales à Gaza ont fait état de 20 morts, incluant neuf enfants, et de nombreux blessés dans ces frappes, les plus importantes depuis novembre 2019. Les secouristes israéliens ont fait état de trois blessés et de sept personnes victimes d’attaques de panique qui ont été transportées à l’hôpital.

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« Les Brigades Al-Qassam (branche armée du Hamas) lancent maintenant des roquettes contre l’ennemi à Jérusalem occupée en réponse à ses crimes et à son agression contre la Ville sainte », ont-elles indiqué dans un bref message. « Ceci est un message que l’ennemi doit bien comprendre : si vous répondez, nous répondrons. Si vous escaladez, nous escaladerons ».

L’UE appelle à la désescalade
Lundi soir, des sources diplomatiques ont affirmé à l’Agence France-Presse que l’ONU, avec l’aide du Qatar et de l’Egypte, avait amorcé une médiation auprès des parties « concernées » afin d’obtenir une désescalade. « Il est impératif que toutes les parties prennent des mesures » en ce sens, a pour sa part plaidé le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, tandis que la France disait craindre une « escalade de grande ampleur ».

De son côté, l’UE a multiplié les appels aux deux parties. « La flambée de violence significative en Cisjordanie occupée, y compris à Jérusalem-Est, ainsi qu’à Gaza et dans ses environs, doit cesser immédiatement », a-t-elle déclaré. « Tous les dirigeants ont la responsabilité d’agir contre les extrémistes. Le statu quo des lieux saints doit être pleinement respecté », poursuit-elle. « Nous réitérons notre appel à toutes les parties à s’engager dans des efforts de désescalade. Il faut en priorité éviter de nouvelles victimes civiles », dit encore l’UE.

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Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni lundi en urgence sur les violences à Jérusalem, mais sans s’entendre sur une déclaration commune, les Etats-Unis jugeant qu’un « message public n’était pas opportun à ce stade », selon des diplomates. A l’issue de nouvelles consultations dans l’après-midi sur la possibilité de publier un texte commun appelant à une désescalade, plusieurs diplomates ont indiqué qu’il ne devrait pas y en avoir lundi,


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