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Hollande répond à Trierweiler : "Être au service des pauvres est ma raison d’être"

vendredi 5 septembre 2014

VIDÉO. En marge du sommet de l’Otan, Hollande a tenu une conférence de presse. Au menu : Ukraine, Irak, mais aussi impopularité et livre de Valérie Trierweiler.

Au lendemain d’une difficile journée - il est au plus bas dans les sondages, a dû vivre la sortie du livre de son ancienne compagne et le secrétaire d’État au Commerce extérieur a démissionné pour irrégularité fiscale -, François Hollande s’exprimait ce vendredi après-midi en marge du sommet de l’Otan à Newport au pays de Galles. Retrouvez ses principales déclarations :

UKRAINE. "Le Premier ministre ukrainien Porochenko attendait de la France son soutien et que nous puissions valider les sanctions [contre la Russie, NDLR]. Un cessez-le-feu a été annoncé aujourd’hui et un plan validé par les autorités ukrainiennes et les séparatistes. Les sanctions ne seront levées que lorsque nous aurons la preuve que le cessez-le-feu est respecté. Les ministres de la Défense de l’Union européenne feront en sorte avec l’OSCE qu’il y ait un contrôle effectif du retrait des forces armées, condition indispensable pour l’application de l’accord. Pour l’Ukraine aujourd’hui, l’Otan a été utile."
VENTE DES MISTRAL. "Nous n’avons pas été contraints de suspendre le contrat. J’ai considéré qu’il n’était pas possible de livrer le premier bâtiment à la fin du mois d’octobre alors même qu’il y avait la preuve que des militaires russes pouvaient être engagés en Ukraine. J’ai donc posé deux conditions pour la livraison des deux bâtiments : qu’il y ait un cessez-le-feu et un accord politique suffisamment avancé. Je prendrai donc ma décision à la fin du mois d’octobre en fonction de cette situation."

IRAK. "Nous avons affaire à une menace globale : l’État islamique qui détourne l’islam à des fins terroristes. Il faut une conférence sur l’Irak et contre ce groupe terroriste qui menace l’Irak, la Syrie, mais qui nous concerne aussi directement. Ce groupe peut porter des actions contre nos propres intérêts. J’ai eu des discussions, notamment avec le président Obama. La France est prête à des actions dès lors qu’il y aura le cadre politique et dans le respect du droit international, c’est-à-dire la légitimité de l’ONU. La France prendra ses responsabilités, en fonction d’un seul critère : la sécurité des pays agressés par ces terroristes, mais aussi la sécurité de nos compatriotes."

SYRIE. "L’État islamique a les mêmes intentions en Syrie qu’en Irak. Nous rejetons toute action commune avec Bachar el-Assad. L’armée libre doit être soutenue."

LIVRE DE VALÉRIE TRIERWEILER. "Nous sommes ici au conseil de l’Otan, là où se décident la paix, la guerre, la sécurité de la France et de l’Europe. Ce sont les seuls sujets qui me mobilisent depuis 48 heures. La fonction présidentielle doit être respectée. Pour ce qui me concerne, je n’accepterai jamais que puisse être mis en cause ce qui est l’engagement de toute ma vie, de tout ce qui a fondé ma vie politique, mes engagements, mes responsabilités, les mandats que j’ai exercés. Je ne laisserai pas mettre en cause la conception de mon action au service des Français, et notamment de la relation humaine que j’ai avec les plus fragiles, les plus modestes, les plus humbles, les plus pauvres, parce que je suis à leur service et parce que c’est ma raison d’être, tout simplement ma raison d’être."

IMPOPULARITÉ. "J’agis et j’agirai jusqu’au bout. J’ai été élu pour cinq ans. Je suis à mi-mandat et il n’y a pas de sondage, aussi difficile soit-il, que je regarde en face, qui puisse interrompre le mandat que donne le peuple au président de la République. Le 16 septembre, nous engagerons notre responsabilité devant le Parlement. Mon devoir, c’est de ne pas céder à je ne sais quelle pression, c’est de ne pas simplement être le commentateur d’une situation, parce que la défiance - elle est là, installée dans notre pays depuis longtemps -, c’est de régler les grandes questions qui sont posées à la France. Je ne me départirai pas de mes responsabilités, je ne dévierai pas de cette règle de conduite


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