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meurtre de Jovenel Moïse, Mario Antonio Palacios arrêté par les États-Unis

vendredi 7 janvier 2022 par Charles Sterlin

Le tribunal de Miami, en Floride. C’est ici que comparaît Mario Antonio Palacios, un ressortissant colombien de 43 ans. Il a été arrêté et inculpé aux États-Unis dans le cadre du complot visant à assassiner le président haïtien Jovenel Moise. © AP/Marta Lavandier
Texte par :
Christophe Paget
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« Cet ancien militaire colombien, l’un des principaux suspects dans l’assassinat de Jovenel Moïse, a été arrêté par les agents du FBI lundi soir au Panama », écrit Haïti Press Network. Mario Antonio Palacios, rappelle le New York Times, « faisait partie des cinq anciens militaires colombiens de “l’équipe Delta”, qui est rentré à l’intérieur de la résidence pendant l’attaque, selon le rapport d’enquête préliminaire de la police haïtienne ».

Il a d’abord fait plusieurs mois de prison en Jamaïque où il s’était enfui, et, explique le journal, « lorsque les autorités jamaïcaines l’ont expulsé vers la Colombie, des agents américains l’ont arrêté lors d’une escale au Panama ». Il a été inculpé à Miami de « conspiration dans le but de commettre un enlèvement ou un meurtre en-dehors des États-Unis ». « Les regards sont fixés sur l’État de Floride pour savoir si le Colombien sera extradé en Haïti », écrit Haïti Press Network, d’autant qu’il « aurait décidé de collaborer avec les agents du FBI ».

Mais cette arrestation n’est pas la seule nouvelle cette semaine concernant l’enquête sur le meurtre du président haïtien : « Le lundi 3 janvier 2022 devait être la pire journée pour l’enquête sur l’assassinat du président Jovenel Moïse », estime Le Nouvelliste dans son éditorial : quatre policiers écroués dans le cadre de l’enquête ont été mis en liberté provisoire par le juge en charge de l’enquête, « sans explication ». « Avec l’arrestation et l’inculpation de Palacios, les États-Unis prennent la main » dans cette affaire, « alors que l’enquête semblait s’enliser », estime Le Nouvelliste, qui « attend déjà les suites de cette affaire multinationale avec une justice qui a les moyens de ses ambitions. Tout au contraire de la justice haïtienne ».

Au Canada, indemniser les enfants autochtones
« Entente “historique” de 40 milliards de dollars entre Ottawa et les Premières nations », titre Le Devoir. Le gouvernement a annoncé ce mardi un accord de principe d’un montant de 40 milliards de dollars canadiens (27,8 milliards d’euros) pour indemniser les enfants autochtones et leurs familles discriminés par le système de protection de l’enfance ; une somme qui doit aussi servir à réformer le système.

Le National Post rappelle que cet accord a été conclu « après un jugement de 2019 qui accordait 40 000 dollars aux enfants retirés de leurs familles ». Le gouvernement avait fait appel, il a perdu et a décidé de « négocier plutôt que d’aller devant la Cour suprême ». « Le gouvernement reconnaît désormais que ce montant (de 40 000 dollars) est “un plancher” à verser à ceux qui ont été retirés de leur famille », explique Le Devoir.

« Les indemnisations pourraient être versées à plus de 215 000 enfants », selon La Presse, qui précise que « le nombre de personnes admissibles risque d’être plus important en incluant leurs parents ou leurs grands-parents ». D’ailleurs si, dans Le Devoir, le ministre des Relations Couronne-Autochtones, Marc Miller, « estime pouvoir verser les compensations au cours de l’année », il ajoute aussi qu’il reste « “beaucoup de travail à faire” pour s’entendre sur les détails de l’entente ».

Troisième vague de coronavirus au Pérou
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Le Pérou sur 33 millions d’habitants compte plus de deux millions de cas et plus de 202 000 décès dus au coronavirus. Soit selon l’AFP le taux de mortalité par habitant lié à la pandémie le plus élevé au monde. Et la troisième vague est bien là : pendant les quatre dernières semaines de 2021, « les cas de Covid-19 ont doublé dans l’agglomération de Lima, et ont augmenté de plus de 50 % dans tout le pays », titre El Comercio.

Selon le ministre de la Santé Hernando Cevallos, cité par le journal, c’est le début d’une augmentation importante, car le variant Omicron « va atteindre les quartiers les plus peuplés, habités en majorité par des personnes qui ne sont pas vaccinées ». Dans Peru21, un des responsables du Centre national d’épidémiologie estime que « dans les prochaines semaines, Omicron sera devenu prédominant et aura remplacé le variant Delta ».

La Republica note que « le ministre de la Santé va tenir ce mercredi une réunion avec les autres ministres pour réfléchir à de nouvelles restrictions pour la population ». Hernando Cevallos a déjà indiqué qu’il n’était pas question d’une nouvelle quarantaine nationale, « car la première n’a servi à rien ».

Annulation du carnaval de rue à Rio de Janeiro
Le carnaval de rue est annulé pour la seconde fois consécutive pour cause de pandémie, annonce faite hier par le maire de Rio. Eduardo Paes a suggéré aux représentants des blocos, les groupes musicaux de quartiers, des évènements dans trois lieux fermés, « avec un contrôle sanitaire », explique O Dia, mais « les blocos n’ont pas aimé cette idée et enverront une contre-proposition ».

Carnaval de rue annulé mais, souligne O Dia, les défilés des écoles de Samba dans le Sambadrome de Sapucai, une avenue bordée de gradins, sont maintenus : « Là, nous pouvons établir des contrôles efficaces », a insisté le maire de Rio. Avec, précise O Globo, des règles sanitaires plus strictes, comme exiger des tests Covid en plus des certificats de vaccination


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