MosaikHub Magazine

Poster un message

En réponse à :

Israël commémore l’assassinat de Rabin, Hébron enterre ses morts

samedi 31 octobre 2015

Lors de cet anniversaire, alors que Palestiniens et Israéliens sont pris dans une nouvelle spirale de violences, Bill Clinton et Barack Obama ont plaidé pour que les Israéliens fassent le choix de "la paix", devant une foule comprenant entre 50.000 et 60.000 personnes.

M. Clinton avait lui-même parrainé, en 1993 à la Maison Blanche, la cérémonie de signature des premiers accords entre Israël représenté par Yitzhak Rabin et son ministre des Affaires étrangères Shimon Peres et l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) dirigée à l’époque par Yasser Arafat secondé par Mahmoud Abbas, actuel président palestinien.

Deux ans plus tard, l’assassin d’Yitzhak Rabin avait clairement expliqué qu’il voulait, en l’éliminant, saboter tout accord avec les Palestiniens.

Vingt ans plus tard, le processus de paix est à l’arrêt et les violences ont fait un nouveau mort samedi : un jeune Palestinien abattu pour avoir projeté d’attaquer des soldats israéliens, selon l’armée israélienne.

Depuis le début du mois, ces violences ?-des attaques menées par des Palestiniens isolés à l ?arme blanche majoritairement ou des heurts entre lanceurs de pierres palestiniens lassés de l’occupation israélienne et des soldats israéliens- ? ont fait 67 morts parmi les Palestiniens, dont un Arabe Israélien, et neuf parmi les Israéliens.

La "paix est nécessaire car c’est le seul moyen pour assurer une sécurité durable pour Israéliens et Palestiniens", a plaidé le président américain Barack Obama dans une allocution retransmise par vidéo lors du rassemblement.

"La prochaine étape de ce merveilleux voyage pour Israël est de décider qu’Yizhak Rabin avait raison, que vous devez partager votre avenir avec vos voisins et que vous devez défendre la paix", a lancé M. Clinton.

Les récentes violences ont débuté dans la Vieille ville de Jérusalem, où se trouve la très sensible esplanade des Mosquées mais elles se concentrent désormais autour d’Hébron, dans le sud de la Cisjordanie, où se trouve le Tombeau des patriarches, un lieu sacré pour juifs et musulmans.

A ses abords, plusieurs Palestiniens ont été tués, présentés comme des assaillants par la police et l’armée israéliennes, et par certains Palestiniens comme des victimes de soldats et de colons à la gâchette trop facile.

- ’Punition collective’ -

Samedi, à Hébron, des milliers de Palestiniens, sous une nuée de drapeaux, scandant "Nous mourrons, mais la Palestine vivra" ont enterré cinq adolescents, dont deux filles : Bachar et Hossam al-Jaabari, 15 et 18 ans, Tareq Natcheh, 17 ans, ainsi que Bayane al-Assileh et Dania Irshaid, deux Palestiniennes de 16 et 17 ans. Ils ont été abattus par les forces israéliennes qui les accusaient d ?avoir poignardé ou tenté de poignarder des soldats.

Un autre Palestinien a été inhumé dans un quartier de Jérusalem-Est occupée et un septième à Jénine.

Zyad Natcheh père de Tareq Natcheh a fait part à l’AFP depuis sa maison où il recevait des condoléances de son soulagement de "pouvoir enterrer dignement" son fils, mais a affirmé qu’en "vivant dans un pays où il n’y a que la guerre, tout le monde s’attend à connaître la mort, une blessure ou à perdre un enfant".

La vingtaine d’autres parents de Palestiniens dont les corps n’ont pas été restitués dénoncent une "punition collective" qui vient s ?ajouter à l ?arsenal des mesures de rétorsion des autorités israéliennes à l ?encontre des familles d ?assaillants présumés, qui comprend la destruction de leurs maisons.

La tension, déjà vive à Hébron, a de nouveau grimpé à l’issue du cortège funéraire, des heurts ont opposé une nouvelle fois jeunes lanceurs de pierres et soldats. Douze personnes ont été blessées par des tirs israéliens, selon des sources médicales palestiniennes.

C’est en se référant aux quartiers où se sont installés des colons israéliens depuis plusieurs décennies qu’Amnesty International a tiré la sonnette d’alarme.

 ?L ?armée israélienne doit prendre immédiatement des mesures pour protéger les civils palestiniens des attaques de colons israéliens", exhorte l ?ONG.

A Bethléem, des centaines de Palestiniens ont enterré Ramadan Thawabteh, un bébé de huit mois, mort asphyxié par des grenades lacrymogènes tirées par des soldats israéliens près de sa maison, selon la version du ministère palestinien de la Santé.

Samedi, l’armée israélienne a démenti toute implication, affirmant "qu’il n’y a aucune corrélation entre les activités de l’armée et le décès tragique de l’enfant". "Les gaz lacrymogènes ont été utilisés à des dizaines de mètres de la résidence de la famille", a-t-elle ajouté.


Accueil | Contact | Plan du site | |

Creative Commons License

Promouvoir & Vulgariser la Technologie