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Bloc-notes -

Tout jwèt se jwèt, kòchèt pa ladann…

mardi 22 mars 2016

Le président Privert et les membres du Parlement semblent oublier qu’ils n’ont pour eux que deux choses.

Ils ne sont pas les auteurs de la mascarade électorale engagée par Michel Martelly et la communauté internationale. Et cette solution bancale dans laquelle ils doivent tenir un rôle majeur n’a été acceptée par les Haïtiens que pour sauver une apparence institutionnelle et sortir, ne serait-ce qu’en partie, de ce pilotage automatique de la vie politique haïtienne par la communauté internationale. -

Ce n’est ni par amour ni par confiance que le pays a accepté de « faire avec eux », c’est faute de mieux pour répondre à l’urgence. S’ils ne sont pas les auteurs principaux de la mascarade mentionnée plus haut, ils en sont les bénéficiaires. Ce n’est pas parce que l’on croit que les nouveaux élus tiennent leur mandat d’électeurs identifiables, ni parce que on a l’habitude du sérieux des anciens dans l’accomplissement de leurs tâches qu’on a avalé la pilule quasi antidémocratique et d’un mauvais goût frôlant le ridicule : Parlement +Parlement = Exécutif. -

Il ne faudrait pas qu’ils se prennent trop au sérieux quant à leur statut et croient que leurs habits et leurs chapeaux et leurs interminables diatribes et charabias font le moine qu’ils ne sont pas. Pour se sauver d’une impasse, le pays a fait comme si, consent à leur payer un salaire, des frais, leur fournir les bureaux qu’il peut. À condition qu’ils fassent vite. -

Déjà, ils ont concocté un accord vicieux avec l’exécutif sortant. Voilà maintenant que les uns et les autres, le président Privert, les prétendus groupes sans idéologie ni projet social identifiables, se mettent à jouer au plus malin en faisant perdre au pays un temps qu’il n’a pas. -

Se tankou yon bann moun yo bay kenbe yon kay san yo pa two fè yo konfyans. Alèkile, yo gen foli fal kodenn ak lwijanboje. Yo pran kay la pou yo, y ap layite kò yo, fè ti siye monte ti siye desann, je te tiens… tu me tiens… nan yon lamadèl ki pa fè pèsonn ri ankò. -

Que cela vienne du président ou des parlementaires, la décence commanderait qu’ils fassent vite, considérant les conditions pour le moins douteuses dans lesquelles ils ont accédé à leurs postes respectifs. -

C’est pitoyable et irresponsable. S’il n’était question de l’avenir d’un peuple, on en rirait. Mais il est justement question de l’avenir d’un peuple. Et tout ce que l’on attend de messieurs les parlementaires-présidents patati, c’est qu’au plus vite, ils arrivent à la constitution d’un gouvernement digne de ce nom avec un mandat précis, dans le respect des revendications qui ont amené au rejet de la banane Martelly-International.

- Peut-être se croient-ils autre chose que ce qu’ils sont. Le faisant, ils épuiseront très vite le peu de confiance qu’on leur accorde on pourrait dire par défaut, et le pays pourrait les rappeler à l’ordre du réel. -

Prezidan Privert, depite, senatè, nan sa peyi a ye la a, li pa met pèsonn opouvwa pou fè ti mèt dam, chire pit ni balanse yaya. -

Antoine Lyonel Trouillot
zomangay@hotmail.com


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