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Pour Julien Dray, le "système" politique français est "à bout de souffle"

dimanche 7 septembre 2014

Le vice-président PS de la région Ile-de-France a prôné dimanche une réforme constitutionnelle qui donnerait plus de pouvoir au Parlement.

Julien Dray, vice-président PS de la région Ile-de-France, a jugé dimanche que le "système politique" français était "à bout de souffle" et prôné une réforme constitutionnelle qui donnerait plus de pouvoirs au Parlement. "D’abord et avant tout, on a un système qui est à bout de souffle", a estimé Julien Dray au Grand Rendez-vous i>Télé-Europe 1-Le Monde.

"On élit un homme tous les cinq ans et on pense que cet homme providentiel va tout résoudre", ce qui suscite immanquablement selon lui de la "déception". Les hommes politiques, a poursuivi Julien Dray, "sont tous rendus fous" par cette élection présidentielle au suffrage universel qui est "une exception en Europe".
"Je suis pour une VIe République qui donne sa place au Parlement, c’est cette question des institutions qui doit être posée", a fait valoir Julien Dray pour qui "la gauche n’avait pas assez travaillé" avant d’arriver au pouvoir en 2012.

"La Ve République est en train de montrer qu’elle est finie"

Même constat chez Emmanuelle Cosse, la secrétaire générale d’Europe Écologie-Les Verts (EELV) : "Je crois que la Ve République est en train de montrer qu’elle est finie. (...) Elle n’est plus adaptée ni au temps politique ni à la question du dialogue", a-t-elle expliqué au Forum de Radio J. Pour elle, "aujourd’hui, il faut qu’on change de régime et renforce le parlementarisme".

"Cette histoire de l’homme providentiel à qui on demande d’être le chef, le saint, le héros, ça n’existe pas et ça crée du désarroi, car il ne pourra jamais y répondre", a détaillé Emmanuelle Cosse. Sans dire à ce stade si les députés écologistes voteraient la confiance à Manuel Valls le 16 septembre, Emmanuelle Cosse a dit ne plus "vouloir de cette politique" même si les écologistes sont pour elle toujours "dans la majorité".

"C’est à lui (Manuel Valls) de retrouver sa majorité, ce n’est pas à sa majorité d’aller vers lui", a enchaîné la secrétaire générale d’EELV, qui veut "retrouver l’esprit de 2012".

Julien Dray, ami de longue date de François Hollande, a par ailleurs volé au secours du chef de l’État, éreinté par son ex-compagne Valérie Trierweiler dans un livre qui connaît un succès sans précédent.

François Hollande ne méprise pas les pauvres

Julien Dray a en particulier récusé l’idée que François Hollande puisse mépriser les pauvres, comme Valérie Trierweiler l’affirme dans son brûlot. "Je n’ai jamais vu François Hollande, en trente ans, mépriser ou employer des formules blessantes à l’égard des pauvres", a-t-il assuré.

"Attaquer François Hollande sur des convictions d’homme de gauche n’a aucun intérêt, car ce n’est pas vrai", a ajouté Julien Dray. "Je ne l’ai jamais entendu dire cela, ce n’est pas sa tradition." Mais, pour lui, "notre problème à nous, ce n’est pas Valérie Trierweiler, c’est le chômage". Le pays n’est pas pour autant "au bord du gouffre", a relevé Julien Dray, qui s’est dit "en colère quand (il voit) certains jouer les apprentis sorciers" et évoquer une dissolution ou la démission du président.


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