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La presse française étrille l’ouvrage de Valérie Trierweiler

jeudi 11 septembre 2014

Un « brûlot à l’eau de rose ». Un livre qui « ramène les années Sarkozy aux plus beaux temps du jansénisme ». Les Echos, comme plusieurs autres titres de la presse nationale, ont la dent dure, jeudi 4 septembre, pour qualifier Merci pour ce moment, l’ouvrage de Valérie Trierweiler, l’ex-compagne du chef de l’Etat. Signe de l’importance politique qu’ils accordent à cette parution, Le Figaro, Libération, Le Parisien-Aujourd’hui en France y consacrent chacun deux pleines pages.

« HARLEQUIN À L’ELYSÉE »

A la « une » du Parisien-Aujourd’hui en France, les photos du chef de l’Etat et de son ex-compagne sont surmontées d’un seul mot : « Pathétique ». Pour le quotidien, « au-delà du portrait dévastateur de François Hollande, c’est l’image même de la fonction présidentielle qu’abîme l’ex-première dame ».

« Est-ce que cette fois on a touché le fond ? », se demande Jean-Marie Montali dans un éditorial titré « Harlequin à l’Elysée ». L’éditorialiste juge que « ce vaudeville ne fait plus rire personne » et confesse éprouver « un vague sentiment de malaise face à tout ce déballage d’affaires privées ». Pour Libération, « ce livre ne peut seulement être lu comme un récit d’alcove », il s’agit d’une « riposte personnelle sans précédent dans l’histoire de la Ve République ».

Yves Thréard, dans Le Figaro, juge que « ce spectacle est affligeant » et « l’obscénité à son comble ». Pour lui, il « règne une ambiance de décadence ».

« UN HYPOCRITE À L’HUMOUR CYNIQUE »

Mais une anecdote, qualifiée de « coup de grâce » par les Echos, retient l’attention de tous les quotidiens : l’emploi – supposé – par le chef de l’Etat d’un trait d’humour sur les pauvres, qualifiés de « sans-dents ». « Les “sans-dents” prêtés à Hollande risquent de devenir un marqueur de son quinquennat, à l’instar du “Cass’toi pov’con” de Nicolas Sarkozy », note Libération.

Pour le Parisien :

« Lui qui passait pour un homme sympathique, proche et soucieux des gens, apparaît ici comme un hypocrite à l’humour cynique, un calculateur glaçant et sans affect. La pique sur ces “sans-dents” de pauvres risque notamment de faire des ravages. »

Même tonalité au Figaro, où Guillaume Tabard écrit  :

« Ainsi donc le successeur de De Gaulle à la tête de l’Etat et de Jaurès à la tête de la gauche raillerait les pauvres, affublés du qualificatif de “sans-dents”. Comment un président de gauche déjà abandonné dans les urnes par l’électorat populaire peut-il se remettre d’une telle anecdote ? »

Dans Les Echos, Cécile Cornudet, dans un éditorial titré « Sans dents et sans décence », estime qu’il s’agit là de « l’attaque la plus perfide qui soit » :

« Alors que François Hollande voit une partie de ses troupes s’interroger sur la sincérité de son engagement à gauche, elle le décrit comme un homme qui n’aime pas les pauvres. Ces mots, rapportés par une femme, ont-ils vraiment été prononcés, dans quel contexte, avec humour ou sérieusement ? »


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