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Energie

ED’H : cinq directeurs généraux en trois ans

mercredi 1er octobre 2014

Dans l’espace de trois ans passés au pouvoir, le président Martelly a déjà nommé quatre directeurs généraux à la tête de l’Electricité d’Haïti. Jean Gardy Ligondé vient tout juste de remplacer Jean Errol Morose à l’ED’H.

Arrivé au pouvoir en mai 2011, Michel Martelly remplace Serge Raphaël par Gary Valdema comme directeur général de l’Electricité d’Haïti. Insatisfait de sa performance, il l’a remplacé par la jeune et ravissante Andress Apollon venue directement de Harvard University. Bouffée d’oxygène et coup de jeunesse pour une compagnie en agonie et moribonde. Madame Apollon a tenté plusieurs réformes sans grand résultat. Comme ses prédécesseurs, l’ED’H a eu raison d’elle.

Michel Martelly n’avait pas trouvé mieux , à l’époque, que de la remplacer par Jean Errol Morose, un ancien directeur général de l’ED’H. Pour avoir déjà dirigé l’institution, il savait pertinemment à quoi s’attendre. « Le pays aura de l’électricité quand les clients de l’Electricité d’Haïti, la seule compagnie chargée de distribuer l’énergie, décideront de payer régulièrement leur consommation », avait-il expliqué en janvier dernier en réponse à la persistance du black-out.

Morose aussi, avait annoncé des réformes allant du système de facturation à l’installation de nouveaux compteurs. Il a même tenté l’expérience d’une « privatisation partielle » de l’ED’H des villes de province. Malgré son expériences et sa connaissance de l’institution, l’ED’H a aussi eu raison de lui.

« Je ne crois pas que ce soit un secret pour personne, depuis un certain temps la population se plaint, l’Etat n’a pas trouvé le résultat escompté, l’administration Martelly a pris des mesures pour corriger la situation », a indiqué le porte-parole du président Martelly, Lucien Jura, qui annonçait mardi au palais national le remplacement de Jean Errol Morose par Jean Gardy Ligondé.

Ce qui porte à cinq directeurs généraux pour cette compagnie en trois ans. Pour permettre à l’ED’H de continuer à exister, le Trésor public lui octoie chaque année 200 millions de dollars de subvention. Un manque à gagner dans le budget national, se sont plaints plusieurs ministres des Finances.

Robenson Geffrard
rgeffrard@lenouvelliste.com


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