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La Lamborghini Asterion dans les roues de la Porsche 918

mercredi 1er octobre 2014

Ce sera la surprise demain matin à l’ouverture du Mondial, mais elle roule déjà dans les colonnes d’Auto-Addict

Elle répond au doux nom d’Asterion LPI 910-4 qui, à lui tout seul, résume cette nouvelle Lamborghini. Asterion est en effet le nom propre du Minotaure, un mélange d’homme et de taureau. Un animal hybride (tiens, tiens !) qui symbolise l’union de la force et de l’intelligence. LP signifie longitudinal postérieur, pour la position du moteur, et I pour hybride, en italien. Enfin, 910 affiche le nombre de chevaux de l’engin et 4 le nombre de roues motrices.
Pour l’heure, aussi abouti semble-t-il, Asterion n’est encore qu’un concept. Le constructeur se contentant de dire "qu’il pourrait être produit dès aujourd’hui de manière réaliste". On se doute bien que, couvé par son mentor, Audi, Lamborghini ne s’est pas lancé dans le projet juste pour la beauté de la démarche. Une certaine Porsche 918 doit en effet échauffer les esprits, autant à Sant’Agata Bolognese qu’à Ingolstadt. Et de fait, la fiche technique de l’italienne n’est pas sans évoquer celle de l’allemande.

Il s’agit donc bien d’un véhicule hybride rechargeable s’appuyant sur un V10 atmosphérique de 5.2 litres de cylindrée et sur trois moteurs électriques. Le premier qui intègre un alterno-démarreur (fonction stop & start) lui est accolé, alors que les deux autres sont logés sur l’essieu avant. Aux 610 ch du moteur thermique s’ajoutent ainsi 300 ch pour procurer une puissance totale de 910 ch, légèrement supérieure à celle de la Porsche (887 ch).

Technologie de course

Même si Lamborghini dit ne pas faire une fixation sur la performance, l’engin atteint tout de même 320 km/h en vitesse de pointe et accélère de 0 à 100 km/h en 3 secondes. Le plus intéressant est toutefois que, grâce aux batteries au lithium logées dans le tunnel central à la place de l’arbre de transmission, il peut parcourir 50 km et atteindre 125 km/h en mode tout électrique. Alors que la consommation moyenne, selon le nouveau cycle européen, ressort à seulement 4,12 l/100 km, assortie d’émissions de CO2 de 98 g/km.

La boîte, rejetée sur l’essieu arrière, est un double embrayage à sept rapports, alors que, pour compenser, au moins en partie, les 250 kg de l’hybridation, la coque est réalisée en fibre de carbone. Malgré cette technologie "de course", l’Asterion se veut plus GT que sportive, mettant l’accent sur "un confort de conduite luxueux". La présentation de l’habitacle, qui tient plus de la berline anglaise que du proto du Mans, en atteste.

Le dernier point remarquable de cette Asterion, et pas le moindre, est bien sûr son style. Développé en interne, il tranche en effet délibérément avec les productions actuelles de la marque. Délaissant le dessin tout en angles des Huracán et autre Aventador, ce concept se tourne vers des formes plus douces, des galbes plus généreux... Le style Lamborghini de demain ?

Consultez notre dossier : Mondial de l’Automobile 2014


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