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Le lycée Jean-Jacques commémore dignement le 208e anniversaire de la mort de Dessalines

mardi 21 octobre 2014

Le directeur du lycée Jean-Jacques Dessalines de Port-au-Prince, Fleuriot Jean Gérard, accompagné du directeur de l’Enseignement secondaire, Joseph Job Maurice, a commémoré, le vendredi 17 octobre 2013, le 208e anniversaire de la mort de l’empereur Jean-Jacques Dessalines par une série d’activités.

Alors que le gouvernement haïtien a mobilisé la population autour d’un bouillon culturel pré-carnavalesque sur la piste de l’aviation, Delmas 2, pour célébrer « la vie de Dessalines », le lycée Jean-Jacques Dessalines a organisé d’autres activités pour commémorer la mort de l’empereur, assassiné le 17 octobre 1806 au Pont-Rouge.

Très tôt dans la matinée, plusieurs milliers d’élèves ont accompagné le directeur du lycée Jean-Jacques Dessalines à l’église Saint-Gérard de Carrefour-Feuilles pour assister à cette grande messe commémorative de la mort de l’empereur Jean-Jacques Dessalines. Le célébrant en l’occurrence le R.P. France Pierre-Marie, ancien élève du lycée Jean-Jacques Dessalines, a, dans son homélie de circonstance, exhorté les élèves sur la voie à suivre pour changer leur destin dans un pays qui ne fait pas de cadeau. « L’éducation est la clé qui peut ouvrir n’importe quelle porte », a-t-il dit en substance à l’adresse des centaines de potaches présents.

Au son de la musique et au pas des splendides majorettes, le directeur du lycée Jean-Jacques, à la tête d’une délégation de professeurs et d’élèves, a déposé une gerbe de fleurs au pied de la statue de ce grand homme au Champ de Mars. « Jean-Jacques Dessalines était un grand visionnaire qui a réalisé des choses extraordinaires, a-t-il dit. Nous sommes ici non pas pour commémorer sa mort, mais plutôt pour célébrer la vie de cet homme qui a voulu laisser pour ses enfants un pays libre, un pays sans inégalité où il fait bon vivre. » Parallèlement à la commémoration de la mort de Dessalines, Fleuriot Jean Gérard a déclaré que le « lycée Jean-Jacques va également célébrer, à partir de l’année prochaine, la naissance de Jean-Jacques Dessalines ».

« Le lycée Jean-Jacques, le même nom et une autre école, c’est par ce slogan que le lycée Jean-Jacques Dessalines entend mener son combat, a-t-il ajouté. Il y a un climat de sécurité qui s’installe au sein du lycée et nous avons même un service sanitaire qui s’occupe en permanence des élèves du lycée. Il nous reste beaucoup à faire pour changer l’image du lycée, mais, tenant compte de ses conditions de fonctionnement antérieures, nous avons fait des pas de géant. »

Pour sa part, le directeur de l’Enseignent secondaire, Joseph Job Maurice, a félicité le directeur Fleuriot qui a su instaurer un climat de paix au sein du lycée Jean-Jacques, depuis sa prise de fonction. Réagissant sur les conditions d’apprentissage des élèves haïtiens, Joseph Job Maurice n’a pas manqué de critiquer le fonctionnement des écoles du pays, qui, selon lui, sont des écoles à double vitesse : « Les enfants de la section rurale et urbaine doivent avoir un même niveau d’éducation comme le voulait Jean-Jacques Dessalines, a-t-il dit. 208 ans après, nous sommes à la case départ, puisque beaucoup de jeunes, surtout dans les milieux ruraux, reçoivent une éducation au rabais. »

Des conférences-débats et d’autres activités culturelles ont ponctué cette journée qui rentrera, selon le directeur Fleuriot Jean Gérard, dans les annales de cette institution qui a formé plusieurs générations d’élèves.

Jocelyn Belfort
jbelfort@lenouvelliste.com


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