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Artur Avila, les maths pour dynamique

lundi 3 novembre 2014

« Artur est un phénomène », a lancé Etienne Ghys, directeur de recherche CNRS à l’Ecole normale supérieure de Lyon, lors de son exposé louant les mérites de son collègue qui a reçu, le 13 août, au ­Congrès international des mathématiciens de Séoul, la récompense suprême en maths, la médaille Fields.

Quelques jours plus tôt, à Paris, le « phénomène » Artur Avila, un Franco-Brésilien de 35 ans, était à l’université Pierre-et-Marie- ­Curie, l’un des deux endroits, avec l’université Paris-VII, où il occupe son mi-temps « français ». L’autre, « brésilien », étant situé à Rio, à l’Institut de mathématiques pures et appliquées, pépite sud-américaine pour les maths.

« Ça ne vous dérange pas si on parle en marchant ? » L’invitation déconcerte mais ne se refuse pas, même si la prise de notes est acrobatique. En route.

Faux départ. Le photographe d’un journal brésilien a besoin de compléter une série de photos sur les quais de la Seine. Tee-shirt et pantalon noirs, le futur lauréat sourit. Mais quand il s’est mis torse nu, les passants ont dû le prendre pour un mannequin de mode, pas pour un génie des maths.

A l’aise, la nouvelle vedette de sa discipline se rhabille et se met en marche. Son parcours brillant défile. Médaille d’or aux Olympiades internationales de mathématiques à 16 ans, thèse à 21 ans (en général on l’obtient à plus de 25 ans). Chargé de recherche au CNRS à 24 ans, puis directeur de recherche, l’échelon suivant, seulement cinq ans plus tard.

Petite pause sur le chemin. Il regarde sa montre.

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