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Poutine veut que la Russie soit remboursée si la France ne livre pas les Mistral

samedi 6 décembre 2014

Vladimir Poutine espère que la France rendra l’argent que la Russie a déboursé pour les Mistral, si l’Hexagone ne livre pas les navires.

Vladimir Poutine espère que la Russie sera remboursée si la France ne livre pas les navires de guerre Mistral. C’est ce qu’a déclaré le chef d’État russe après une rencontre avec son homologue français François Hollande. "Nous n’avons même pas évoqué le sujet [des Mistral]", a déclaré l’homme fort du Kremlin à des journalistes après s’être entretenu avec le chef de l’État français à l’aéroport moscovite de Vnoukovo. "Il y a un contrat, nous partons du principe qu’il sera respecté, sinon nous espérons qu’on nous rendra l’argent que nous avons payé."

Ces déclarations de Vladimir Poutine interviennent au lendemain d’un rappel à l’ordre de Moscou : la France doit "remplir toutes ses obligations" et livrer à la Russie les navires de guerre Mistral qu’elle lui a vendus, faute de quoi sa "réputation" sera en jeu. Or c’est précisément la guerre en Ukraine qui, de l’avis de la France, empêche la livraison du premier des deux navires Mistral que Paris a vendus à la Russie, un contrat qui déplaît aux Américains, dans le climat actuel d’un retour à une guerre froide.

"Pour l’instant, on ne livre pas"

François Hollande avait ainsi annoncé le 25 novembre le report "jusqu’à nouvel ordre" de la livraison du premier Mistral, considérant "que la situation actuelle dans l’est de l’Ukraine" ne permettait toujours pas cette livraison. "Pour l’instant, on ne livre pas", a encore déclaré vendredi le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avant d’ajouter : "On pourrait ne jamais livrer. Il faut que les Russes se rendent compte de cette situation."

Devant le refus de M. Hollande d’honorer une vente conclue en juin 2011 par son prédécesseur Nicolas Sarkozy, Moscou a proféré des menaces d’amendes et de dédommagements, selon les termes négociés par les deux parties.

Un contrat de 1,2 milliard d’euros

Premier d’une série de deux Mistral, le Vladivostok devait initialement être remis à Moscou mi-novembre, dans le cadre d’un contrat de 1,2 milliard d’euros entre la Russie et le constructeur naval français DCNS. Les Mistral sont des navires polyvalents, pouvant transporter des troupes, des hélicoptères, des chars, et mettre à l’eau des chalands de débarquement, grâce à leur radier, une "porte" aménagée à la surface de l’eau.


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