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Deux élections en 2015, le CEP confirme

mercredi 11 février 2015

Le Conseil électoral provisoire a levé le voile mardi sur le nouveau calendrier électoral. Selon ce calendrier, les élections législatives devraient se tenir en juillet 2015 et la présidentielle en octobre. Avec le deuxième tour de la présidentielle, les élections municipales et locales prévues en janvier 2016, le nouveau Conseil électoral affirme sa volonté de renouveler tout le personnel politique d’ici février 2016.

Fini le suspense. Il y aura deux élections en 2015. Les élections législatives sont fixées au mois de juillet et la présidentielle au dernier dimanche du mois d’octobre. C’est la proposition que le Conseil électoral provisoire s’apprête à soumettre aux partis politiques d’ici la fin de cette semaine. « Le CEP s’est proposé et proposera aux partis politiques un calendrier électoral avec un processus qui démarrera en mars 2015 pour se terminer avec la présidentielle d’octobre 2015 », a déclaré le président du Conseil électoral provisoire, Pierre-Louis Opont.

Pour leur première conférence de presse depuis leur investiture, les conseillers électoraux ont défini leur mission et leurs priorités : « nous avons une obligation constitutionnelle et légale. Nous assurer qu’il y ait de bonnes élections, transparentes et crédibles qui se tiennent au cours de l’année 2015, pour renouveler le Sénat de la République, la Chambre des députés, les collectivités territoriales, et avoir un autre président le 7 février 2016 », a fait savoir le président du CEP.

Selon le premier calendrier communiqué par le CEP, le deuxième tour des législatives se tiendra en même temps que le premier tour de la présidentielle, soit le 25 octobre. Le deuxième tour de la présidentielle sera organisé en même temps que les élections municipales et locales en janvier 2016. « Dès la fin de cette semaine, nous allons nous arranger pour nous adresser de manière formelle à l’ensemble des partis politiques, ce, pour commencer la ronde des consultations devant nous permettre de valider un calendrier électoral à l’horizon de mars 2016 pour démarrer le processus électoral », a soutenu Pierre Louis Opont. Le calendrier définitif sera communiqué au public après les discussions entre le CEP et les partis politiques.

Mis à part le calendrier électoral, le Conseil dirigé par Pierre-Louis Opont dispose déjà d’un projet de décret électoral. Selon le conseiller Ricardo Augustin, « Ce texte prend en compte les irritants soulevés par l’ensemble des acteurs depuis l’accord d’El Rancho ». Le décret électoral sera une composition de la loi électorale 2013, les propositions faites par le Parlement sur cette loi et les révisions apportées par le CEP. Selon un communiqué datant du 9 février, les partis politiques et la société civile ont jusqu’au 11 février pour faire parvenir leurs propositions sur le décret électoral qui leur a déjà été communiqué.

Le Conseil affirme vouloir faire des prochaines élections un processus inclusif. Tenir les acteurs concernés et la population au courant de l’évolution du processus est une priorité pour le Conseil. « Faire du Conseil électoral provisoire une institution inclusive et participative, c’est ce que nous nous donnons comme mission au sein du Conseil, a indiqué le vice-président du CEP, Pierre Manigat Junior. Les élections sont un processus de communication, donc ça va reposer sur la communication. »

Le vice-président promet de faire de toutes les étapes du processus l’objet de concertation et de publication massive. « Notre communication sera basée sur l’augmentation du taux de participation », a fait savoir Pierre Manigat Junior, qui projette un taux de participation variant entre 40 et 50 pour cent d’électeurs potentiels.

Concernant une potentielle manipulation des résultats du scrutin par des acteurs étrangers, Pierre Louis Opont se veut d’abord réaliste : « J’étais là et aujourd’hui encore je suis là. Au nom de mes collègues, je veux dire que la réalité n’a pas changé ». Le président du Conseil électoral promet néanmoins que ce Conseil va lui-même changer cette réalité dans sa façon d’agir et la façon de se comporter. Dans sa façon de voir et sa façon d’appliquer la loi. « Nous respecterons la loi et nous ne laisserons personne nous piétiner », a-t-il indiqué.

Les cas de contestation des membres des BED et des BEC ont été également à l’ordre du jour. Le nouveau Conseil électoral s’est penché sur cette situation en formant un comité pour analyser les dossiers. Après le travail du comité on a relevé qu’il y a un départemental où le président du Bureau électoral département est contesté. Il y a également 14 bureaux électoraux communaux où il y a des contestations avérées que le Conseil se propose de traiter. Des conseillers électoraux doivent se rendre dans les différents départements concernés par ces irrégularités pour enquêter de plus près avant de prendre des décisions définitives.

AUTEUR

Louis-Joseph Olivier

ljolivier@lenouvelliste.com


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