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Législatives en Israël : malgré des résultats serrés, Netanyahu peut y croire

mardi 17 mars 2015

Les premiers sondages à la sortie des urnes placent la liste arabe unifiée en troisième position. Suivez les dernières évolutions en direct sur le Point.fr.

De notre correspondante à Jérusalem, Danièle Kriegel, et la rédaction du Point.fr à Paris.

21 h 51. "Il est clair que le Premier ministre Benjamin Netanyahu formera le prochain gouvernement et pour cela, nous disons clairement que nous irons au Tribunal de La Haye, nous allons accélérer, poursuivre et intensifier" les efforts diplomatiques, a déclaré le responsable palestinien Saëb Erakat.

21 h 48. Moshe Kahlon, le président de Koulanou, apparaît comme le faiseur de roi de ces élections (avec 9 ou 10 sièges selon les sondages). Zeava Galon, la chef du parti Meretz, à la gauche des travaillistes, l’appelle Moshe Kahlon à se rallier au centre-gauche pour la formation d’une coalition. Problème : lundi matin, Kahlon a déclaré qu’il ne rentrerait pas dans une coalition de gauche soutenue par les partis arabes...

21 h 44. Un tweet aux allures de victoire. Sur Twitter, Benjamin Netanyahu se réjouit d’une "une grande victoire pour le Likoud", pour le "camp national dirigé par le Likoud", ainsi que "pour le peuple d’Israël".

21 h 38. Première déclaration de Naftali Benett, leader de La Maison juive, le parti des colons qui est passé de 12 à 8 mandats : "C’est un jour excellent, une très bonne nouvelle pour le peuple d’Israël, le camp de la droite a gagné."

21 h 37. Le président Reuven Rivlin se prononce pour un gouvernement d’union nationale qui réunirait Netanyahu et Herzog, aux côtés d’autres partis.

21 h 20. Benjamin Netanyahu semble d’ores et déjà le mieux placé pour former une coalition de 63 députés, sans même recourir aux sièges du centriste Yaïd Lapid. D’après nos informations, Benjamin Netanyahu a déjà commencé à téléphoner aux uns et aux autres pour former dès cette nuit une coalition. Selon le site internet du quotidien Yedihot Aharonot, Benjamin Netanyahu a notamment contacté Naftali Benett pour créer une coalition de droite.

En revanche cela s’annonce très compliqué pour le travailliste Isaac Herzog. Pour remporter la mise, il faudrait qu’il bénéficie du ralliement des centristes Moshé Kahlon (Koulanou) et Yaïr Lapid (Yesh Atid), tout comme celui des partis ultra-orthodoxes. Un scénario qui semble quasi impossible.

21 h 1. Le Likoud et l’Union sioniste au coude-à-coude. Plusieurs médias israéliens publient les premiers sondages à la sortie des urnes. D’après la chaîne israélienne Channel 2, le Likoud arriverait en tête avec 28 sièges, devant l’Union sioniste avec 27 sièges. De leur côté, la chaîne israélienne Channel 1 et la chaîne Channel 10 placent le Likoud et l’Union sionistes à égalité avec 27 sièges chacun. Dans les trois cas, la liste arabe unifiée arrive derrière, devenant la troisième force politique du pays, une première dans l’histoire d’Israël. Enfin, les partis d’extrême droite Foyer juif du ministre de l’Économie Naftali Bennett, et Israël Beytenu du ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman enregistrent un net recul.

20 h 42. Le président de la Knesset et membre du Likoud Yuli Edelstein affirme que les résultats, très serrés, ne seront pas connus avant vendredi.

20 h 35. Au QG du Likoud, la venue de Benjamin Netanyahu après les premiers résultats est "probable" mais pas confirmée.

20 heures. Isaac Herzog, le chef du Parti travailliste et principal adversaire de Benjamin Netanyahu, ironise sur la "panique embarrassante de Netanyahu". Plus tôt dans la soirée, le Premier ministre sortant a fustigé le Comité central des élections qui a refusé de diffuser son discours avant la fermeture des bureaux de vote. "Le seul à qui on interdit de parler aux médias, c’est moi ! Personne ne me fera taire !" s’est-il exclamé. "Il y a encore un écart significatif entre les travaillistes et le Likoud. Nous sommes engagés dans une bataille cruciale. Le seul moyen de combler cet écart, c’est d’aller voter et de voter pour le Likoud."

19 h 1. Le bras armé du Hamas, les brigades Ezzedine al-Qassam, appelle les Arabes israéliens à voter en masse.

19 heures. Le taux de participation est de 65,7 % contre 63,9 % en 2013. La rumeur médiatique veut que Benjamin Netanyahu et Isaac Herzog soient au coude-à-coude...

17 h 45. Valéria est originaire d’Italie et est installée depuis des années en Israël. "J’ai beaucoup hésité. Finalement, j’ai voté Likoud. Seul Benjamin Netanyahu peut assurer notre sécurité. Je n’ai aucune confiance dans ce domaine dans la gauche. Et puis, vous savez, sans sécurité, vous n’avez pas de prospérité ni de qualité de vie..." Galit, elle, est élève de terminale. C’est la première fois qu’elle vote : "J’ai choisi l’Union sioniste. Il faut le changement. Benjamin Netanyahu, ce n’est plus possible. Mon père a voté également pour l’Union sioniste."

17 h 30. Eliana est étudiante. Elle témoigne : "Je suis de droite. J’ai longuement hésité entre le Likoud et le Foyer juif de Naftali Bennett. Je me suis décidée dans l’isoloir. Finalement, j’ai voté pour le parti sioniste religieux. Les raisons : il faut qu’on entende vraiment leur voix. Et puis Benjamin Netanyahu, c’est très bien, mais je crois qu’il a fait son temps. Il faut qu’il passe la main."

17 heures. Selon la commission électorale, le taux de participation chez les soldats est en hausse par rapport à 2013 : + 2,8 %. Le taux de participation est de 55 %. C’est un tout petit peu moins que pour le scrutin de 2013, qui était à la même heure de 55,5 %.

15 h 30. Le buzz de la journée : le message posté, via une vidéo, sur le Web par Benjamin Netanyahu en tout début d’après-midi : "Poussés par la gauche, les Arabes votent en masse. La droite est danger." La gauche a immédiatement réagi. La députée Shelly Yachimovitch, numéro trois sur la liste centre gauche de l’Union sioniste, a qualifié le texte du Premier ministre de "raciste, qu’aucun dirigeant occidental n’oserait publier".

LA CAMPAGNE. La campagne électorale a été dominée par les questions sociales, notamment la crise immobilière et le prix exorbitant des appartements, brandies par les adversaires de Benjamin Netanyahu, tandis que ce dernier a au contraire mis l’accent sur les questions sécuritaires (nucléaire iranien et extrémisme islamiste). Il faut dire que depuis sa prise de fonction en 2009, le chef du Likoud a échoué à juguler la flambée des prix qui ont augmenté de 55 % entre 2008 et 2013, selon les chiffres d’un embarrassant rapport officiel publié en pleine campagne.


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