MosaikHub Magazine

Lancement de la campagne Ann Chwazi Lapè

vendredi 17 avril 2015

Pour la première fois en Haïti, du 16 avril au 17 mai 2015, Vwa Ayiti Pou Lapè amènera 3 artistes de renom, James Germain, Emeline Michel et Beethova Obas, à la rencontre des jeunes talents de 10 villes d’Haïti, pour animer des ateliers de création musicale et des mini-concerts collectifs placés sous le thème de la paix et de la non-violence.

Du 4 mai au 5 juin 2015, les comédiens de la troupe haïtienne Les Rescapés joueront des pièces de théâtre-forum, un exercice interactif où les spectateurs montent sur scène pour proposer des solutions aux pro¬blèmes posés, dans 22 localités d’Haïti. Les pièces ainsi créées dans le cadre du programme, Chimen kwaze pou lapè, parleront de la violence communautaire et électorale, de la violence contre les femmes et de la traite des enfants dans les zones frontalières.

selon un communiqué de la mission onusienne, ces deux caravanes sillonneront simultanément Haïti et rassembleront les communautés autour du dialogue et de la création pour la paix dans le cadre de la campagne de réduction de la violence communautaire, Ann Chwazi Lapè, à l’invitation de la MINUSTAH aux côtés du Ministère de la Culture et en partenariat avec le réseau des Alliances Françaises et de l’UNESCO.

L’un des artistes de la caravane Vwa Ayiti Pou Lapè, James Germain, artiste engagé depuis longtemps pour la paix, estime que la non-violence et un certain ‘vivre ensemble’ dans la paix sont la seule façon d’avancer en Haïti. "Dès que je le peux, poursuit-il, je parle de paix et de réduction de la violence communautaire, et l’année dernière [à la suite d’un atelier mené pour des jeunes artistes en partenariat avec la Mission] j’ai sollicité la MINUSTAH pour réaliser et financer une tournée nationale de concerts qui proposerait des ateliers aux jeunes musiciens issus de communautés vulnérables à travers le pays. La campagne ‘Ann Chwazi lapè ’ a une vraie logique et je pensais que, ensemble, la MINUSTAH, l’UNESCO et des artistes comme Beethova, Emeline et moi-même, pourrions mettre sur pied quelque chose de significatif qui ait un message clair."

Intervenant à son tour, le président de l’association Les Rescapés, Thomas Noreilleexplique que, dans le théâtre-forum, ils invitent les spectateurs à monter sur scène à leur tour pour rejouer des scènes afin de transformer le cours de l’histoire, et par là, devenir de véritables acteurs du changement. "C’est important que, dans chacune de nos représentations, le public propose ses propres solutions aux problèmes posés et montre que la violence ne résout rien aux problèmes ». « C’est un message vital, particulièrement pour les jeunes en cette année électorale, une période trop longtemps associée à la violence", ajoute Luxon Zidor, le metteur en scène de la troupe Les Rescapés.

Selon la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en Haïti, Sandra Honoré, "ces deux initiatives font partie de la grande campagne intitulée Ann Chwazi lapè – Vyolans ap detwi lavi nou, lancée en 2013 par le Bureau de la Communication et de l’information publique et la Section de la Réduction de la violence communautaire de la MINUSTAH pour développer une culture de la paix et de la non-violence et une cohésion communautaire notamment chez les jeunes des quartiers vulnérables ».

« Cette culture de la paix est tout particulièrement importante alors qu’Haïti entre dans la période des élections 2015. La violence met non seulement en danger la sécurité des personnes, mais aussi les gains à la paix et à la stabilité que la population haïtienne a obtenus jusqu’à présent. Un climat de paix est dans l’intérêt de tous et de toutes. », a ajouté Mme Honoré.

« Parce que la jeunesse est nourrie des messages que les artistes partagent avec eux, je suis fière que la famille des Nations Unies se soit associée, aux côtés du Ministère de la Culture, de l’UNESCO et de l’Institut français aux caravanes Vwa Ayiti pou lapè etChimen kwaze pou lapè afin de porter ces messages vers la jeunesse pour qu’ils construisent ce futur qui leur appartient. » a-t-elle conclu.

EJ/Radio Métropole Haïti


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