Un nombre exagéré de candidats
C’est la première fois que la liste des candidats à la présidence atteint le nombre record de 70. Outre les dirigeants des partis politiques traditionnellement représentés au Parlement, de nombreux entrepreneurs et citoyens exerçant des professions libérales ont manifesté le désir d’occuper la magistrature suprême de l’état.
35 candidats étaient en lice lors de la présidentielle de 2006. Ils n’étaient seulement 19 candidats lors des élections de 2010 qui avaient vu la victoire de Michel Martelly.
Depuis la chute de la dictature de Jean Claude Duvalier en 1986, l’élection présidentielle a toujours attiré un grand nombre de prétendants.
Seules exceptions à cette règle, les élections de 1987 et de 2000 qui avaient été boycottées par la classe politique.
L’un des candidats à la présidence, Desras Simon Dieuseul, se dit déçu par le nombre exagéré de candidat à la Présidence. Il déplore que ces personnalités n’aient pas pu trouver un consensus pour designer 4 ou 5 candidats.
L’ex président du Sénat juge que le grand nombre de candidat témoigne d’une banalisation de la Présidence.
De son coté l’ex sénateur Wesner Emmanuel se demande si le grand nombre de candidat n’est pas un complot de plusieurs secteurs pour empêcher la réalisation des élections.
L’élection surprise de Michel Martelly en 2010 semble avoir apporté une nouvelle motivation à des personnalités qui ne sont pas impliquées dans la vie politique.
Les autorités électorales avaient à plusieurs reprises attiré l’attention sur la nécessité de regroupement entre les formations politiques afin de réduire le nombre de candidats. Les efforts de l’exécutif et des conseillers électoraux se sont révélés vains. Toutefois le Premier Ministre Evans Paul avait révélé que les subventions pourraient être utilisées comme outil pour encourager le regroupement des partis politiques.
LLM / radio Métropole Haïti
