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Stromae annule ses concerts jusqu’au 2 août, pour raisons de santé

dimanche 14 juin 2015

Les examens effectués par Stromae montrent "qu’il subit les effets secondaires sérieux d’un traitement prophylactique (préventif) antipaludique".

Le phénomène musical belge Stromae, porté depuis 2013 par le succès de son album "Racine carrée", a dû annuler une dizaine de concerts, dont un très symbolique au Rwanda, à cause des effets secondaires liés à un traitement antipaludique pris pour sa tournée en Afrique. La star internationale avait commencé le 13 mai à Dakar une série de concerts en Afrique - la première sur ce continent dont son père est originaire - qui devait le conduire dans huit villes en finissant par Kigali. L’étape au Rwanda, où son père a péri dans le génocide de 1994, était la plus attendue. Le chanteur reconnaissait lui-même sa portée symbolique, confiant à Dakar avant son premier concert : "Quand je vais me rapprocher de plus en plus du Rwanda (...), ce seront pas mal de choses en moi qui vont ressortir et je ne sais pas à quoi m’attendre, honnêtement."

Mais alors que l’interprète de "Formidable" allait entamer à Kinshasa l’avant-dernière étape de son périple sur le continent, le promoteur de l’événement a commencé par annoncer vendredi l’annulation du concert prévu samedi soir dans la capitale congolaise. Le chanteur a dû "rentrer en urgence en Europe" et s’y trouve "depuis hier (jeudi) matin" pour des raisons médicales, avait déclaré à la presse Alain Yav, directeur général de la société chargée de la promotion du concert à Kinshasa, sans plus de précision. Les examens effectués depuis son retour par Stromae, Paul Van Haver de son vrai nom, montrent "qu’il subit les effets secondaires sérieux d’un traitement prophylactique (préventif) antipaludique", ont ensuite expliqué dimanche les producteurs du chanteur dans un communiqué.

Enormément d’appels de Rwandais

Son état de santé, qui "impose un suivi médical dans les prochaines semaines", ne lui permet pas de "reprendre ses activités pour le moment", ont ajouté Auguri Productions et Mosaert, sans préciser si le chanteur était actuellement hospitalisé. En conséquence, une dizaine de concerts ont été annulés : le 20 juin à Kigali, le 5 juillet à Londres (Wireless Festival), le 8 juillet à Rome (Postepay Rock in Roma), le 11 juillet à Lisbonne (Nos Alive Festival Portugal), le 13 juillet à Locarno (Moon & Stars Festival, Suisse), le 14 juillet à Padoue (Hydrogen Festival, Italie), le 17 juillet au Festival Internacional de Benicassim (Espagne), le 31 juillet à Montréal (Osheaga Music & Art Festival) et le 2 août à Chicago (Nos Alive Festival, Etats-Unis).

Dès l’annonce de l’annulation du concert à Kigali, la société de production locale, en charge de l’organisation de cette manifestation, a expliqué avoir reçu "énormément" d’appels téléphoniques de Rwandais inquiets. "Les gens s’inquiètent surtout de sa santé. Je réalise à quel point il est aimé au Rwanda", a déclaré Judo Kanobana, directeur de Positive Production. Cette interruption pour raisons médicales est la première pause - non-programmée - pour celui qui enchaînait les concerts depuis plus d’un an et demi.

Une pause avant un nouvel album

La popularité du chanteur belge âgé de 30 ans a explosé sur la scène internationale après le lancement de l’album "Racine carrée", meilleure vente en France en 2013 et 2014. Après avoir mis l’Europe à ses pieds, il rencontre désormais une popularité croissante aux Etats-Unis, où il s’est notamment produit au très branché festival de Coachella, en Californie, au mois d’avril. Dans le cadre d’une nouvelles séries de dates aux Etats-Unis à la rentrée, il doit jouer au prestigieux Madison Square Garden à New York en octobre.

Le succès de l’album "Racine carrée", devenu l’album francophone le plus écouté en streaming dans le monde, est tel que Stromae ne se voit pas enregistrer son troisième album avant un bon bout de temps, expliquait-il en septembre au magazine américain Complex. "Je pense que le succès du deuxième (album) a été tel que cela va me prendre du temps pour retrouver une vie normale et être normal moi-même. Peut-être que je vais laisser passer deux, trois, voire quatre ans avant d’en faire un autre, je n’en sais rien", déclarait le jeune homme.


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