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Syrie : un député français de droite reçu par Bachar el-Assad

dimanche 12 juillet 2015

Jean-Frédéric Poisson a souligné, lors d’une rencontre à Damas avec le président syrien, la nécessité d’un "dialogue" pour régler le conflit dans le pays

Un député français de droite, Jean-Frédéric Poisson, a souligné dimanche lors d’une rencontre à Damas avec Bachar el-Assad la nécessité d’un « dialogue » avec le président syrien en vue de régler le conflit dans le pays, selon des propos cités par l’agence officielle Sana. En février, la visite en Syrie de quatre élus français et l’entretien de trois d’entre eux avec Bachar el-Assad avaient provoqué une polémique en France, le président François Hollande condamnant cette rencontre avec un « dictateur ». Jean-Frédéric Poisson est le président du Parti chrétien démocrate - dont il est le seul parlementaire -, un parti affilié aux Républicains (ex-UMP).

Le député, qui a rencontré samedi le chef du Parlement syrien Jihad al-Laham, a souligné « la nécessité de coopérer avec le gouvernement syrien pour mettre fin au terrorisme », toujours selon des déclarations citées en arabe par l’agence officielle syrienne. Il a précisé que « la stabilité de la Syrie aura des répercussions positives sur la région et sur l’Europe ». « Cela ne se réalisera qu’en soutenant l’État syrien et à travers le dialogue avec le président Assad pour mettre fin à la crise en Syrie », a précisé le député des Yvelines selon Sana.

Le président Assad a de son côté souligné « l’importance du rôle que jouent des hommes politiques et parlementaires sages en France et en Europe en général dans la rectification des politiques occidentales à l’égard de la Syrie [...] qui se sont avérées être un échec ». Il a réitéré que le soutien des puissances occidentales aux Syriens qui se sont révoltés contre son régime en 2011 « a permis au terrorisme de se propager jusqu’en Europe ».

« Faute morale »

Le régime de Damas, qui a réprimé dans le sang la révolte au départ pacifique en 2011 avant de devenir une guerre civile brutale, ne fait pas de distinction entre militants pacifiques, rebelles et djihadistes ultraradicaux, les qualifiant tous de « terroristes ».

La visite des quatre parlementaires en février était une première depuis la rupture des relations diplomatiques entre Paris et Damas en mai 2012. Le Premier ministre Manuel Valls l’avait alors qualifiée de « faute morale », traitant Bachar el-Assad de « boucher ». À l’Assemblée nationale, Jean-Frédéric Poisson est également le vice-président du groupe d’étude sur les Chrétiens d’Orient. Le député s’est récemment rendu à Tripoli à l’invitation du gouvernement libyen non reconnu par la communauté internationale.


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