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« Haïti n’a pas de pénurie d’eau, mais fait une mauvaise gestion », croit l’UNICEF

mardi 18 août 2015

La Direction nationale de l’eau potable et de l’assainissement (DINEPA), de concert avec l’UNICEF, a lancé vendredi, à l’hôtel Montana, une étude sur l’état des lieux du secteur de l’Eau potable, assainissement et hygiène (EPAH). Cet atelier est réalisé dans l’idée d’analyser la situation au niveau de ce secteur et sur les principales actions requises pour permettre un meilleur accès aux services de l’EPAH dans le pays.

Si certains départements du pays font face à une sécheresse chronique depuis quelque temps, cela est dû à une mauvaise gestion de l’eau, si l’on en croit les propos du chef de pôle survie et développement de l’enfant à l’UNICEF, Lieven Desomer, lors de cet atelier organisé sur l’état des lieux de l’eau potable, assainissement et hygiène. Lieven Desomer a fait savoir qu’il n’y a pas de pénurie d’eau en Haïti mais de préférence une mauvaise gestion. D’après M. Desomer, les besoins énormes dans le secteur de l’eau et de l’assainissement nécessitent l’implication de tout le monde. « Cette activité consiste à connaître ce qui ne va pas, ce qui manque, ce qu’on doit faire pour le secteur », précise-t-il, soulignant que cette étude est une bonne pratique et vient combler le vide de monitoring sectoriel systématique en Haïti et de modélisation économique du secteur. Cette étude a été dirigée par la DINEPA avec l’appui de l’UNICEF à laquelle est associée un processus participatif des acteurs du secteur de l’EPAH (agence étatique, société civile, ONG, etc.), au niveau départemental et national. Le chef de pôle survie et développement de l’enfant à l’UNICEF en Haïti pense que cet outil offre un certain avantage pour le secteur. « Parler du secteur va nous permettre de comprendre les progrès qui ont été réalisés, ainsi que les défis qu’il nous reste à relever. Nous soutenons le secteur EPAH, car cela touche au bien-être et à la santé des enfants haïtiens, ceci conformément au mandat de l’UNICEF », signale-t-il. La coordonnatrice générale de la Dinepa, Régina Charles, explique pour sa part que cet état des lieux constitue une avancée majeure et ouvrira la voie à des améliorations significatives au bénéfice de la population. Selon elle, cet exercice va favoriser du même coup le dialogue sectoriel pour une consolidation des acquis de la réforme initiée en 2009. Elle a indiqué que celui-ci devrait se perpétuer afin qu’il y ait un ajustement non seulement dans la ligne de nos objectifs, mais aussi et surtout en conformité avec les besoins réels sur le terrain. Tout en remerciant l’UNICEF pour son apport à la réalisation de cet atelier, Régina Charles croit que les réflexions découlant de cet atelier seront d’une grande utilité dans les prises de décisions par rapport aux objectifs de 2025. Parallèlement, « des points d’eau ont été repérés au niveau de 8 communes dans les départements de l’Artibonite et du Centre », a noté le chef de pôle de survie de l’UNICEF, qui exprime sa satisfaction sur le terrain. Par ailleurs, il se dit réjoui que 19 % de la population se démarque actuellement de la défécation à l’air libre.


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