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Attentats : le héros du stade de France se confie

mardi 1er décembre 2015

Alors que la France rencontre l’Allemagne le 13 novembre, Salim Toorabally a refusé l’entrée à Bilal Hadfi, l’un des trois kamikazes du Stade de France.

6Medias

Il figure parmi ces "héros ordinaires" du vendredi 13 novembre. Salim Toorabally, agent de sécurité du Stade de France, a vraisemblablement permis d’éviter un carnage durant le match qui opposait la France à l’Allemagne. Si les trois kamikazes se sont fait exploser dans des lieux isolés, tuant un passant, le bilan aurait pu être bien plus lourd sans la détermination du gardien.

Il est un peu plus de 20 heures quand Salim Toorabally, 42 ans, croise le chemin de Bilal Hadfi, l’un des terroristes du vendredi 13 novembre. Alors que le coup d’envoi de la rencontre amicale a été donné, l’assaillant s’approche de la porte d’entrée où Salim Toorabally patrouille. Le djihadiste de 20 ans lui explique qu’il n’a pas de billet pour le match, mais qu’un ami l’attend avec son ticket à l’intérieur du stade. Visiblement peu convaincu par la version du jeune homme, le gardien lui refuse l’entrée. Mais comme le relate Salim Toorabally à la NBC, le jeune terroriste, au comportement "très étrange", refuse de bouger.

"Comme un volcan en éruption"

Face à la détermination de l’agent de sécurité, Bilal Hadfi se dirige finalement vers une autre porte. Salim Toorabally met alors en garde le gardien qui campe devant l’entrée. Le jeune homme ne rentrera pas dans le stade de Saint-Denis, mais se fera exploser quelques minutes plus tard. Salim Toorabally se souvient de la première détonation. "Je l’ai ressentie jusque dans mon cœur. Je savais que ce n’était pas des pétards qui venaient de l’intérieur du stade. Mais je ne voyais rien non plus de ce qui se passait dans les rues". Deux explosions suivront, "comme un volcan en éruption", rapporte l’agent de sécurité.

Le gardien ne fait pas tout de suite le lien entre la personne qu’il n’a pas fait entrer dans le Stade et les trois kamikazes. Ce n’est qu’en voyant une photo de Bilal Hadfi qu’il comprendra. "J’ai vu cet homme en vie", explique-t-il à la police. Pour Salim Toorabally c’est le choc. "J’aurais pu être une victime aussi, et des centaines de personnes auraient pu mourir en plus", souffle-t-il à la NBC.


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