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Edito

Depuis plusieurs mois, le pays vit une situation économique précaire.

lundi 7 mars 2016

Le manque d’investissement, la diminution des chantiers de construction, le manque de création d’emplois et la descente de la gourde sont tous des facteurs qui démontrent que les finances haïtiennes souffrent d’un cancer économique. Récemment, lors d’une conférence de presse le président Privert a fait un bilan des finances publiques. Lors de cette annonce, le président a annoncé à la population que la situation économique du pays est alarmante et même catastrophique

Même si Haiti est un pays en voie de développement et que le pays vit présentement la pire situation économique depuis des décennies. Elle est loin d’être le seul pays dans cette situation. Prenons pour exemple la Grèce, ce n’est plus seulement une question d’austérité, de récession, ni même d’économie, mais le pays de Socrate vit aussi sa pire catastrophe économique. Haiti n’est pas seule, donc que faire ?

Il n’a pas de recette magique, mais il faut créer de l’emploi, donc créé de la richesse interne. J’en ai déjà parlé. Et je vais en reparler. Il n’est pas mauvais de se répéter. Un des facteurs du développement économique est la création et le soutien aux micro, petite et moyenne entreprises. Il y a une poignée de grosses entreprises, donc comment pouvons-nous penser que quelques entreprises puissent assurer notre avenir économique ?

Cette édition est dédiée à la création d’emplois et ses défis. Pour créer de l’emploi, il faut créer des entreprises. Donc, il faut que la société et ses dirigeants se dotent de politiques pouvant attirer des investisseurs potentiels à s’installer en Haiti. Par exemple, suite a un arrêté présidentiel le 31 janvier 2006, le gouvernement a mis en place le Centre de Facilitation des Investissements (CFI). L’institution a pour mission de promouvoir et de faciliter le développement de l’investissement privé en Haïti par la mise en œuvre de stratégies et de politiques actives de promotion des investissements, et par l’encadrement personnalisé aux investisseurs tant haïtiens qu’étrangers, dans les différentes étapes du processus de réalisation de son projet d’investissement. Depuis sa création, la CFI a aidé à mettre sur pieds 323 entreprises, ce qui a créé un total de 181 000 emplois.

Haïti doit mettre l’emphase sur des secteurs d’avenir compte tenu des avantages comparatifs qu’elle possède présentement, mais aussi de ceux qu’elle compte acquérir. On pense ici au secteur de l’agriculture quant à la présence relative qu’Haïti y détient en ce moment mais aussi à l’économie du futur en termes de participation au sein de nouvelles activités industrielles. Il importe pour Haïti de diversifier son tissu industriel ainsi que la nature de ses exportations via une présence plus forte dans les chaînes globales d’approvisionnement de même que dans les secteurs de production à plus forte teneur technologique. Haiti est un pays avec une richesse culturelle inestimable, donc il ne faut pas minimiser notre potentiel touristique.

Il serait important dans un futur proche que le gouvernement se dote de politiques qui puissent favoriser et soutenir d’avantage les futurs entrepreneurs d’ici et de la diaspora. La mise en place de ces politiques devrait contribuer au développement économique du pays. Nous devons devenir plus compétitif et plus attirant, avec la mondialisation nous ne sommes pas les seuls à vivre des situations économiques difficiles et nous ne serons pas les derniers. Nous devons travailler ENSEMBLE, « aucun de nous en agissant seul, ne peut atteindre le succès », disait d’ailleurs Nelson Mandela.


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