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Quand l’eau devient mortelle

lundi 4 avril 2016

« Dlo se lavi », dit-on en Haïti. Expression empreinte de gratitude, traduisant une grande réalité. En effet, la vie sur Terre ne serait pas possible sans cette ressource naturelle qu’est l’eau. Constituée chimiquement de deux atomes d’hydrogène et d’un atome d’oxygène, elle est indispensable à la survie de tout être vivant (animal et végétal).

Qu’elle soit à l’état solide, liquide ou gazeux, l’eau est partout sur le globe terrestre. Regroupée en eau douce (2,8 %) et salée (97.2 %), elle recouvre environ trois-quarts du globe.

L’eau est utilisée dans multiples milieux, à différentes fins : boisson, cuisine, hygiène, besoins sanitaires, nettoyage, agriculture, production industrielle, énergie… Selon le Centre d’information sur l’eau, basé en France, 93 % de l’eau que nous utilisons à la maison est dédiée à l’hygiène et au nettoyage et 7 % à l’alimentation.

S’il est vrai que l’eau est indispensable à la santé, elle peut tout aussi servir de vecteur à certaines maladies telles : le choléra, le paludisme, la dysenterie, le typhoïde, etc. Il existe au moins quatre types de maladies d’origine hydrique : les maladies liées à la toxicité d’une eau polluée par des métaux, radionucléides ou produits chimiques ; les maladies causées par une eau contenant des microorganismes pathogènes (souvent issue de contaminations fécales) ; les parasitoses acquises via une eau contenant des parasites de l’Homme ; et les maladies transportées par des vecteurs, moustiques par exemple.

Chaque année, à travers le monde, les maladies liées à l’eau sont responsables de la mort de milliers de personnes, surtout d’enfants de moins de cinq ans. Pourtant il s’agit de maladies, en général, qui sont évitables. Le risque de transmission le plus direct et important est lié à l’eau de boisson. Elle peut aussi se faire via des blessures ou par le passage d’un parasite au travers de la peau.

La plupart des maladies hydriques peuvent être prévenues par une bonne filtration ou désinfection et un stockage adéquat de l’eau. Débarrassez votre eau des microbes avec le chlore, en la faisant bouillir ou en achetant de l’eau purifiée par des techniques spécialisées. Mais en général, l’amélioration de l’assainissement est le point de départ d’une eau de qualité.

En attendant que l’eau de nos robinets deviennent sûre, potable, tâchons de boire de l’eau traitée.

Gladimy Ibraïme
RHJS
VILLAGE SANTÉ

« L’eau doit être aussi agréable à boire que les circonstances le permettent », Organisation mondiale de la Santé (OMS)


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