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Rentrée des classes -

PSUGO Le MENFP ordonne le transfert des élèves dans des écoles publiques, des directeurs exigent leur paiement

mercredi 10 août 2016

A trois semaines de la rentrée des classes prévue le 5 septembre prochain, le ministre Jean Beauvois Dorsonne, dans une circulaire portant sur la gestion des effectifs du PSUGO, a décidé le 5 août dernier de « généraliser pour toutes les classes le transfert des enfants bénéficiaires des écoles non publiques vers les écoles publiques, à partir de la rentrée scolaire 2016-2017. »

Une décision qui a été prise, selon le ministre de l’Éducation nationale, « dans le cadre des initiatives visant à assurer une meilleure gestion du Programme de scolarisation universelle, gratuite et obligatoire (PSUGO) tant au point de vue pédagogique que du point de vue administratif. »

Suite à cette décision, des directeurs d’établissements scolaires de la zone métropolitaine ont organisé un sit-in devant les locaux du Ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) le mardi 9 août, pour exiger le paiement des deux dernières années scolaires dans le cadre du PSUGO. Tout comme les dernières fois, ces responsables d’écoles n’ont pas fait dans la dentelle. Ils ont accusé de tous les maux le titulaire du MENFP, Jean Beauvois Dorsonne. Et d’interpeller le président de la commission Éducation à la Chambre basse, Kétel Jean Philippe, sur cette situation.

Le ministre Dorsonne, pour motiver sa décision, fait appel aux « limitations de ressources au niveau de l’Etat. » Néanmoins, poursuit la circulaire, certaines exceptions seront accordées, avec l’aval du ministre, dans les zones où il n’existe pas encore d’école publique.

Malgré tout, pour ces directeurs, le jeu ne vaut pas la chandelle. Ils n’ont de cesse d’exiger le paiement de deux années et menacent de boycotter la rentrée des classes, du moins au niveau de leurs établissements. Boisrond Fesnel, responsable du Centre d’études Boisrond Fesnel, n’en décolère pas. Il réclame sans condition son dû de l’État haïtien dans le cadre du PSUGO, disant s’inquiéter pour le paiement de ses professeurs. « Nous avons soumis un dossier correct et le ministre Dorsonne nous a promis qu’il allait considérer notre cas. Mais rien est fait jusqu’ici », déplore-t-il.

En attendant une évaluation du programme et des réajustements, l’administration Privert traine le PSUGO comme un boulet, en version moins encombrante car l’actuel président n’est pas à l’origine de ce programme. Toutefois, il doit en assurer la gestion au profit du secteur éducatif avec les actifs et les passifs laissés.

Le Programme de scolarisation universelle gratuite et obligatoire a déjà suscité maints remous dans l’actualité quant au cumul de dettes envers les écoles et au gaspillage qui ont été enregistrés dans la gestion du fonds prévu pour alimenter ce programme.

Ricardo Lambert

lambertricardo87@gmail.com


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