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Castro mort : Le monde orphelin d’idéaux...

mardi 6 décembre 2016

La plus grande réussite de Castro n’aura pas été, seulement, cette proportion surdimensionnée de l’île caribéenne Cuba, dans le monde.

Jamais, dans l’histoire de l’humanité, 11 millions d’habitants et 109 884 km2 n’ont pesé autant dans la balance des nations. Plus que sa grandeur nationale, avec Castro, s’éteint, un peu, la dernière utopie de la planète, le communisme.

Notre monde n’a plus d’utopie. Notre jeunesse ne rêve plus de ses idéaux en apparence fous et inatteignables dont ils se réveilleront à quarante ans, avec l’espoir que les générations suivantes prendront le relais et réussiront là où ils auront échoué.

Nous avançons vers une ère de capitalisme "suffisant" et "triomphant". Le communisme n’était pas nécessairement meilleur que le capitalisme. Mais l’existence des deux créaient un balancier, utile à l’équilibre philosophique de la planète. Et leur frottement idéologique permettait à l’un et à l’autre de se perfectionner. D’ailleurs, l’un se définissant par rapport à l’autre comme étant la version sociétale la plus élevée.

Tyran ou bienfaiteur ? Pourquoi pas les deux, en même temps. Je pense qu’il faut s’éloigner de cette tendance à opposer et à diviser un homme tel que Fidel Castro. Car il fait dorénavant partie intégrante de l’histoire. Et cet homme est un des rares humains à devenir, un paradigme : le castrisme, un anti-impérialisme inspirant pour tous les pays qu’on connaissait à l’époque, sous la dénomination Tiers-Monde. Evo Morales, le président bolivien note : "la lutte de Fidel a profité à tous les peuples du monde qui luttent pour leur libération".

Le droit des peuples à l’autodétermination, sans contrainte coloniale et impérialiste, est l’idée la plus puissante et la plus développée, durant la seconde moitie du vingtième siècle reprenant ce que les Haïtiens avaient entamé, au niveau national (en 1804) mais inachevé.
Castro serait donc un fils spirituel de Dessalines...

Il n’y a plus d’utopie, plus de projet" fou" qui nous font rêver d’un collectif meilleur. Nous rêvons au singulier ; une Ferrari, un Yacht, des voyages exotiques et des bijoux de saphir et de diamant. Désirs individuels. Adulation du Bling Bling...

Avec le départ de Castro, c’est un rempart contre la dérive marchande qui s’en va. Le matérialisme remplace l’idéologie.

AUTEUR

Aly Acacia

alyacacia@hotmail.com


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