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Une pétition vent debout contre le statut de première dame

vendredi 11 août 2017

Samedi 5 août, près de 120 000 internautes s’opposaient à la création du statut de première dame, jugé contraire à l’esprit de la loi de moralisation de la vie publique.

Alors que l’Assemblée nationale a voté jeudi 27 juillet l’interdiction des emplois familiaux par les parlementaires et la loi de moralisation de la vie publique, Emmanuel Macron souhaite créer à l’intention de sa femme Brigitte un statut de première dame. Pour l’heure, son épouse, comme avant elle celles de tous les présidents de la République, ne bénéficie en effet d’aucun statut juridique. « Je souhaite qu’un cadre soit défini et je demanderai qu’un travail soit conduit en la matière », avait justifié le chef de l’État. Sans doute y voit-il une nécessaire clarification.
Mais son argumentaire semble ne pas avoir convaincu les Français. Un certain nombre d’entre eux dénoncent une politique deux poids deux mesures. Ils se sont rassemblés sur la fameuse plateforme en ligne Change.org, où une pétition repérée par nos confrères de LCI réclame l’abandon pur et simple de cette mesure. Ce samedi 5 août, ils étaient près de 120 000 à l’avoir signée.

Brigitte Macron serait donc une collaboratrice. Pourtant, on va interdire aux députés d’employer leur famille non ?
« Il n’y a aucune raison pour que l’épouse du chef de l’État puisse obtenir un budget sur les fonds publics. » Le ton est donné. Cette initiative 2.0 émane de Thierry Paul Valette. Celui qui est également président du mouvement citoyen Égalité nationale ne décolère pas : « Avec un tel statut la première dame usera de son rôle comme bon lui semble et ce sera lui reconnaître une existence juridique qui permettrait de bénéficier d’un budget, d’un rôle important, de nombreux collaborateurs, chauffeurs, protection renforcée et autres avantages... » Dans les faits, c’est déjà le cas. Brigitte Macron dispose d’un bureau et de collaborateurs, chargés d’organiser son agenda et de répondre aux nombreux courriers qu’elle reçoit. Le coût est estimé entre 5 et à 7 millions d’euros brut par an, actuellement prélevé sur le budget de l’Élysée.
Le désir d’accorder à Brigitte Macron un statut public et de la doter de son propre budget procède donc d’un désir de sortir de l’hypocrisie. Mais elle hérisse le poil de moult politiques qui dénoncent un double discours. « Brigitte Macron serait donc une collaboratrice. Pourtant, on va interdire aux députés d’employer leur famille non ? » feint de s’interroger le député de La France insoumise Éric Coquerel. Même son de cloche du député LR, Thierry Mariani.


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