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Un contrat franco-saoudien de 3 milliards de dollars

lundi 1er septembre 2014

Le contrat, qui prévoit une livraison d’armes au Liban d’un montant de trois milliards de dollars, est en voie de "finalisation", a indiqué lundi l’Élysée

Un contrat franco-saoudien de livraison d’armes au Liban d’un montant de trois milliards de dollars est en voie de "finalisation", a indiqué l’Élysée où le président François Hollande a reçu lundi le prince héritier d’Arabie saoudite Salmane Ben Abdel Aziz. "Le contrat est acquis, il manque juste quelques éléments techniques pour le bouclage. Il ne sera pas signé ce (lundi) soir mais il est en finalisation", a-t-on indiqué dans l’entourage du chef de l’État.

Pays "magnifique et en même temps vulnérable", le Liban a "besoin lui aussi de sécurité au moment où il accueille des milliers de réfugiés", a déclaré François Hollande, lors d’un diner officiel en l’honneur de son hôte auquel avaient été conviés quelques 200 invités, parmi lesquels de nombreux chefs d’entreprises. "Alors nous avons convenu ensemble, l’Arabie saoudite et la France, d’aider le Liban à la condition aussi qu’il s’aide lui-même, pour sa propre sécurité", a-t-il ajouté, sans citer expressément ce contrat.

Le pays du Cèdre accueille notamment plus d’un million de réfugiés syriens fuyant le conflit meurtrier dans leur pas. Le président français s’est félicité de "la coopération militaire de grande qualité" entre la France et l’Arabie saoudite soulignant que leurs armées respectives avaient "établi de longue date une action opérationnelle dans les domaines cruciaux de la sécurité du Royaume et au-delà de la sécurité de la région".

En Syrie, "nous n’avons pas été assez entendus"

"Notre priorité commune, c’est la paix et la sécurité et notamment au Moyen Orient. Cette exigence est plus que jamais nécessaire maintenant que la crise syrienne a débordé en Irak et qu’un mouvement terroriste (L’État islamique) prétend devenir un État", a souligné François Hollande.

"En Syrie, la France et l’Arabie saoudite ont été particulièrement lucides sur la gravité de la crise" mais "nous n’avons pas été assez entendus", a-t-il de nouveau déploré. Samedi, le roi Abdallah, cité par des médias saoudiens avait lui prévenu les pays occidentaux qu’en l’absence d’une réaction "rapide", ils seraient la prochaine cible de la menace djihadiste.

Demi-frère du roi Abdallah, le prince Salmane Ben Abdel Aziz, 78 ans, qui est arrivé lundi à Paris pour une visite officielle de quatre jours, participera mardi à un conseil d’affaires franco-saoudien, et aura un entretien avec le Premier ministre Manuel Valls. Mercredi, il rencontrera le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius et celui de la Défense Jean-Yves Le Drian.

Il achèvera sa visite jeudi par une rencontre avec des représentants des musulmans de France et des étudiants, et un discours à l’Unesco. Sur le plan économique, la visite du prince héritier devait permettre de développer les échanges entre la France et le Royaume déjà au beau fixe.

Des échanges commerciaux qui "ont doublé" en cinq ans

"Nos échanges commerciaux ont doublé ces 5 dernières années. L’Arabie est notre 2e partenaire commercial au Moyen Orient après la Turquie", souligne l’Élysée chiffrant à "près de 3,7 milliards d’euros" les contrats (hors armement) conclus par des entreprises françaises avec le Royaume en 2013.

"Pour 2014, on a des perspectives très prometteuses notamment dans les transports, qui nous permettraient d’aller très au-delà de ce chiffre", indique-t-on de même source.

La visite du prince héritier survient par ailleurs deux semaines après l’attaque spectaculaire, le 17 août à Paris, du convoi d’un autre prince saoudien, Abdel Aziz Ben Fahd, dernier des fils du roi Fahd mort en 2005. Plus de 250 000 euros avaient été déclarés volés au détriment du prince de 41 ans, ministre déchu multi-millionnaire à la réputation de noceur.


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