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Dossier des sept mercenaires étrangers : l’ancien ministre Jean-Fritz Jean-Louis explique...

samedi 21 décembre 2019 par Charles

Son nom est fréquemment cité dans le dossier des sept étrangers lourdement armés qui ont été appréhendés par les forces de l’ordre le 17 février 2019 dans les parages de la banque centrale. Le véhicule de l’ancien ministre Jean-Fritz Jean-Louis a été identifié entre les mains de ces individus. Une donnée qu’a explicitement confirmée mardi soir l’intéressé, pour la presse, à l’émission « Haiti Sa k ap kwit ? » sur la chaine 20.
Le dossier des sept individus armés dans lequel son nom est cité avait fait un tollé dans les médias. « Personne ne m’avait contacté. Vous êtes le premier journaliste avec qui je m’entretiens du sujet », a-t-il confié au micro du journaliste Robenson Geffrard, présentateur de l’émission. Jean-Fritz Jean- Louis qui dit toutefois s’être déjà présenté au juge à deux reprises, évoque l’orientation politique qui a été faite de la question, à l’époque.
Tentant d’expliquer l’affaire, Jean-Fritz Jean-Louis tenait d’entrée de jeu à préciser qu’il travaille dans le marketing et les relations publiques depuis 1996. À maintes reprises, il dit se faire remarquer avec des citoyens d’autres nationalités à l’aéroport, pour les affaires. En ce qui concerne les individus remarqués dans son véhicule, l’ancien ministre proche du pouvoir a fait savoir que cette affaire a rapport avec une firme américaine dénommée « Patriot » avec laquelle il a l’habitude d’entreprendre des activités.
La firme travaille dans les secteurs de sécurité et de sécurité informatique ; elle est présente en Haïti depuis 2012, selon les explications apportées sur le plateau de l’émission « Haiti, sa k ap kwit ». « Cette fois, ils avaient loué mon véhicule. Je ne crois pas être responsable de tout ce qui est à l’intérieur du véhicule, quand je ne suis pas dedans », relate le concerné.
« J’ai donné deux véhicules à la compagnie Patriot. J’ai présenté un certificat au juge démontrant qu’effectivement elle avait utilisé plusieurs fois mon véhicule, notamment les deux véhicules ce jour-là », maintient l’ancien ministre, qui nie néanmoins avoir été chercher les individus armés à l’aéroport international Toussaint Louverture. Il réfute les informations selon lesquelles il avait exercé des pressions sur la PNH pour les libérer au nom du président de la République. « Jamais », rétorque-t-il.
« Je ne travaille pas pour la compagnie Patriot. Je contracte ses services », précise Jean-Fritz Jean- Louis, qui se dit toujours disponible et disposé à répondre aux questions de la justice dans le cadre de ce dossier.

Worlgenson Noël
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