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Livre de Trierweiler : « François Hollande pourrait voir son capital sympathie chuter »

mercredi 3 septembre 2014

Pour Frédéric Dabi, sa crédibilité en tant que président ne devrait pas en revanche être impactée par le livre de son ancienne compagne. Les Français veulent avant tout des résultats, analyse le directeur général adjoint de l’Ifop.

La sortie du livre de Valérie Trierweiler, Merci pour ce moment, tombe mal pour François Hollande, déjà aux prises avec une rentrée difficile. Sa cote de popularité peut-elle en pâtir ?

Frédéric DABI - Les conséquences de ce nouvel épisode de sa vie sentimentale seront limitées car les Français opèrent globalement une distinction entre vie privée et vie publique. Ils vont certes s’intéresser aux révélations de ce livre et le numéro de Paris Match qui publie des extraits exclusifs va remporter un franc succès, mais cela n’impactera sans doute pas la popularité du président. Les Français ne jugent pas le chef de l’État sur sa personnalité, mais sur ses résultats. On l’avait déjà vu au moment de la révélation de l’affaire Gayet, juste avant sa grande conférence de presse en janvier 2013. Les commentateurs avaient plus retenu ses annonces sur le pacte de responsabilité que sa réponse à la question sur sa liaison présumée.
L’ancienne première dame dresse pourtant le portrait d’un homme machiste et froid, à l’inverse de l’image de bonhomie qu’on lui a toujours prêté…

Si sa popularité en tant que président ne devrait pas être impactée, François Hollande pourrait en revanche voir sa cote de sympathie chuter, ce sont deux choses différentes. Au plus bas dans les enquêtes sur son action politique, il bénéficie encore d’un bon capital sympathie auprès des Français. En avril, ils étaient 52% à le juger comme tel, selon un sondage Ifop pour Europe 1. On pourrait donc observer une certaine désillusion chez les électeurs, qui le croyaient jusque-là plutôt lisse.

François Hollande pourrait-il perdre une part de son électorat féminin ?

Le prisme du genre peut en effet jouer, mais là aussi ce sera à la marge. Car une femme qui évalue le président est aussi une mère avec un avis par exemple sur les rythmes scolaires, une chômeuse, une fonctionnaire, etc. Si ça avait réellement dû peser, on l’aurait vu au moment de la séparation. Or cela n’a pas été le cas. Contrairement à Nicolas Sarkozy qui suscitait de la haine et des propos parfois insultants, les Français ont un jugement assez clinique de François Hollande. Ils attendent des résultats.


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