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Destitution : les démocrates jugent crucial de tenir Trump loin du pouvoir

vendredi 12 février 2021 par Charles

Au troisième jour du procès de l’ex-président, l’accusation démocrate s’est dite convaincue qu’il récidiverait s’il revenait à la Maison Blanche.

Source AFP
Publié le 11/02/2021 à 22h01
Les démocrates n’en démordent pas : Donald Trump ne peut être autorisé à revenir un jour à la Maison Blanche, sous peine d’attiser de nouveau les tensions au sein de la population américaine. Alors que se déroulait le troisième jour du procès en destitution de l’ancien président américain, les procureurs démocrates ont exhorté l’ensemble des sénateurs à le condamner à l’inégibilité pour le tenir éloigné du pouvoir. Selon eux, Donald Trump a « incité » ses partisans à prendre d’assaut le Capitole, le 6 janvier dernier.

Vidéos des violences et citations choisies à l’appui, l’accusation a repris son exposé implacable lors de ce procès historique qui, selon le président Joe Biden, a peut-être fait bouger les lignes. L’attaque sanglante du 6 janvier « était l’apogée des actions du président, pas une anomalie », a lancé Jamie Raskin, qui dirige l’équipe d’élus de la chambre des représentants chargée de porter l’accusation contre le milliardaire républicain. « Qui, dans cette chambre, peut croire qu’il arrêtera d’inciter à la violence pour parvenir à ses fins, s’il est autorisé à revenir dans le Bureau ovale ? », a-t-il lancé à l’adresse des cent sénateurs, à la fois juges, jurés et témoins. « S’il revient au pouvoir et recommence, on ne pourra s’en prendre qu’à nous-mêmes. »

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Joe Biden affecté par les vidéos projetées lors du procès
L’ancien magnat de l’immobilier reste très populaire à droite et il est peu probable que 17 des 50 sénateurs républicains acceptent de voter avec les 50 sénateurs démocrates pour former la majorité nécessaire à un verdict de culpabilité. Joe Biden, qui était jusque-là resté en retrait, a toutefois estimé jeudi que le procès pourrait changer la donne. « Je pense que certains ont peut-être changé d’avis », a-t-il déclaré à la presse.

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Sa porte-parole Jen Psaki s’est empressée de préciser qu’il ne s’agissait pas d’une prédiction, mais d’un reflet de ses émotions. Selon elle, Joe Biden a été « affecté » par les vidéos projetées mercredi, qui ont rappelé la violence inouïe de l’assaut, et ses propos reflétaient « à quel point il est choqué et triste ». Des policiers hurlant de douleur, des élus terrifiés, des assaillants menaçants : mêlant des extraits de caméra de surveillance, parfois inédits, aux vidéos mises en ligne par les émeutiers, l’accusation a rappelé aux sénateurs qu’ils avaient eux-mêmes échappé de peu « au pire


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