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États-Unis : Facebook, Google et Twitter convoqués pour la désinformation

vendredi 19 février 2021 par Charles

Les patrons de ces géants de l’internet, sous le feu des critiques ces derniers mois, répondront à nouveau aux questions des membres du Congrès américain.

Source AFP
Publié le 19/02/2021 à 02h59
Cela devient une habitude pour eux. Mark Zuckerberg, Sundar Pichai et Jack Dorsey, patrons respectifs de Facebook, Google et Twitter, sont à nouveau convoqués devant le Congrès américain pour discuter de la désinformation sur leurs plateformes. Les trois dirigeants répondront aux questions de l’instance le 25 mars, a fait savoir la commission de la Chambre des représentants pour l’énergie et le commerce.

Tous sont rompus à l’exercice : ce sera la quatrième apparition de Mark Zuckerberg depuis juillet, et la troisième pour Sundar Pichai et Mark Dorsey. Les auditions précédentes portaient notamment sur d’éventuelles pratiques anti-compétitives et sur la protection légale dont bénéficient les plateformes contre des poursuites liées à des contenus publiés par des tiers.

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Contenus problématiques
La commission évoque cette fois les fausses rumeurs sur les vaccins contre le Covid-19 ou les affirmations mensongères qui ont circulé sur de prétendues fraudes électorales lors des élections américaines de novembre 2020 pour justifier cette convocation. Ce type de désinformation « a exacerbé des crises nationales avec des conséquences graves dans la vie réelle en termes de santé publique et de sécurité », déclarent les élus dans un communiqué. Les groupes voisins de la baie de San Francisco sont depuis quelques années sous le feu des critiques politiques de tous bords.

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Les démocrates reprochent à Facebook, Twitter, YouTube (Google) et d’autres de ne pas suffisamment lutter contre les contenus problématiques (incitation à la violence, désinformation, propos haineux, etc). Les républicains ont, eux, l’impression d’être censurés par les réseaux sociaux, bien qu’ils s’en servent à loisir pour leurs campagnes électorales. Ils aborderont ainsi sans doute la question du bannissement de Donald Trump des principales plateformes.

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Montée en puissance de la désinformation
L’ancien président américan a entretenu le mythe d’une fraude électorale massive ayant permis de lui « voler » l’élection, et a encouragé ses supporteurs à se rendre au Capitole. Le 6 janvier, des émeutiers ont ainsi violemment envahi le siège du Conrès américain lors de la cérémonie de certification de la victoire de Joe Biden. Ces attaques ont fait cinq morts et choqué le pays. « Cette audition va permettre à la commission de continuer son travail sur la responsabilité des plateformes numériques dans la montée en puissance de la désinformation », ont ajouté les élus.

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« Pendant trop longtemps, les géants de la tech ont refusé de reconnaître le rôle qu’ils ont joué dans la fabrication et la propagation de fausses informations auprès de leur public. L’auto-régulation de l’industrie a échoué. » En plus des questions de société, Google et Facebook font face à des poursuites des autorités de la concurrence pour abus de position dominante.


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