MosaikHub Magazine

Le Ministre Manigat demande le bénéfice de l’urgence pour 3 projet de loi

vendredi 5 septembre 2014

Dans le cadre des actions engagées par le Gouvernement pour la réforme du secteur de l’éducation, particulièrement des sous-secteurs de la Formation professionnelle et de l’Enseignement supérieur, Nesmy Manigat, le Ministre de l’Éducation, a personnellement remis lundi à la Chambre des députés, un courrier sollicitant le bénéfice de l’urgence pour le vote de trois projets de Loi en attente, déjà soumis par l’exécutif :

Lettre du Ministre Manigat au Président de la Chambre des Députés, Jacques Stevenson Thimoléon :

« Monsieur le Président,

Il a été constaté par les services compétents du Ministère de l’éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP) que la plupart des institutions d’enseignement universitaire ne remplissent pas véritablement les conditions requises pour délivrer les diplômes d’enseignement supérieur. Tout compte fait, l’augmentation de l’offre privée de formation supérieure se fait en dehors d’un cadre légal et réglementaire.

L’Etat, par sa fonction de régulation et de contrôle, a pour obligation de mettre de l’ordre dans le secteur afin d’assurer à la jeunesse estudiantine une formation de qualité, de permettre au pays d’avoir des cadres suffisants pour assurer son développement tout en protégeant l’investissement éducatif réalisé par les parents au prix d’énormes sacrifices.

Les pouvoirs publics ne disposent, pour l’instant, d’aucun texte de loi pour réguler le secteur de l’enseignement supérieur. Or, le développement économique et social du pays ne peut se faire sans des universités et des centres de recherche de qualité.

Les Universités Publiques en Région (UPR) sont, tout aussi bien, dépourvues de cadre légal et réglementaire. Cette situation a des incidences négatives sur le bon fonctionnement des UPR qui sont appelées, dans les réformes projetées, à devenir des centres universitaires de référence venant en appui au processus de déconcentration et de décentralisation du pays.

De plus, il est urgent que l’on puisse créer des statuts d’enseignants-chercheurs dans nos universités, diversifier les sources de financement des institutions d’enseignement supérieur (IES) et de la recherche, qu’elles relèvent du secteur public ou du secteur privé. Il est également pressant d’instituer dans les IES des services sociaux et des oeuvres universitaires au profit des étudiants.

Par ailleurs, Monsieur le Président, il est important d’encourager les acteurs de la formation professionnelle à produire les qualifications que nécessite l’économie nationale. Parallèlement, les pouvoirs publics doivent créer les conditions adéquates pour que les personnes appartenant aux catégories économiquement et socialement défavorisées puissent avoir la possibilité de se former en vue d’exercer un métier et occuper un emploi.

Pour cela, il est obligatoire de prendre toutes les dispositions en vue de moderniser la gouvernance de l’enseignement technique et professionnel et d’améliorer l’accès, la qualité, l’efficacité et l’équité de l’offre de formation.

La conjoncture actuelle ainsi que les politiques gouvernementales dans le domaine recommandent une complète réorganisation, en toute urgence, du système de formation professionnelle. Celle-ci devrait être en mesure de jouer son rôle fondamental d’accompagnement du développement économique et social du pays.

Le gouvernement a donc besoin de textes de loi lui donnant les provisions légales pour commencer à résoudre l’ensemble des problèmes susmentionnés. Je voudrais vous rappeler que le dernier texte de loi concernant l’enseignement supérieur est vieux de 53 ans et la législation sur la formation professionnelle a, pour sa part, 29 ans. Donc, nous devons agir.

Monsieur le Président,

En vertu de l’article 119.1 de la Constitution amendée, le Ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP) sollicite le bénéfice de l’urgence pour le vote des projets de lois :

- Projet de loi Portant Organisation, Fonctionnement et Modernisation de l’Enseignement Supérieur ;
- Projet de loi Organisant l’Agence Nationale de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (ANESRS) ;
- Projet de loi Réorganisation et Modernisation de la Formation Technique et Professionnelle.

Je suis dans l’attente de votre réaction pour faire sans tarder l’exposé des motifs de ces instruments légaux par-devant les Honorables Députés. L’intérêt de la Nation bien compris, réclame la sagesse du Parlement par le vote de ces trois Projets de loi.

Recevez, Monsieur le Président, avec mes salutations patriotiques, l’assurance de ma haute considération.

Nesmy Manigat. »

HL/ HaïtiLibre


Accueil | Contact | Plan du site | |

Creative Commons License

Promouvoir & Vulgariser la Technologie