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Avec ACREAPAH, l’artisanat se met au service de l’environnement

mercredi 22 octobre 2014

À l’Atelier de créations artistiques pour la promotion de l’artisanat haïtien (ACREAPAH), on pratique l’artisanat de recyclage depuis trois ans. Avec des matières plastiques, ces gens créent des objets artisanaux. Ces matières se tressent indéfiniment. Pour une deuxième année consécutive, l’atelier participe à Artisanat en fête.

Les sachets de bonbon, de spaghetti et de bien d’autres produits sont transformés en des œuvres artisanales de premier plan. C’est d’ailleurs, la spécialité de Sadrac Toussaint. Ce dernier travaille à ce niveau depuis trois ans. Par ses soins, des oeuvres originales sont produites à partir des sacs plastiques recyclés qui suscitent l’intérêt de beaucoup d’amateurs d’artisanat d’Haïti et de l’étranger.

Sous la supervision de Sadrac Toussaint, les artisans de cet atelier produisent des objets décoratifs et utilitaires. Ils confectionnent des sacs à main, des sous-plats, des paniers, des portefeuilles, des encadrements, des colliers, des bracelets et bien d’autres objets à partir des matières plastiques récupérées et du carton. Ces gens traduisent fidèlement la pensée du célèbre chimiste Lavoisier affirmant que « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ». Ces artisans croient que le pays peut améliorer sa production en transformant les déchets du milieu en œuvres d’art.

Dans cet atelier, on dirait que la beauté se crée à partir de rien. Tout se fait à la main. Le travail se réalise suivant un schéma simple où l’objet collecté est soigneusement nettoyé puis découpé en fines lamelles. Après, on le place sur du carton avant de constituer des maillons pour la première étape de la production. Les maillons, une fois constitués, se tressent et forment des chaînes afin de produire l’œuvre désirée pour les délices des amants de l’artisanat.

C’est un travail ingénieux. Après trois ans d’existence, l’Atelier de créations artistiques pour la promotion de l’artisanat haïtien est une référence dans le milieu. L’unique succursale se trouve à Cité-Militaire et ne peut plus répondre au flot de demandes. Les responsables cherchent un autre espace afin d’étendre la production et d’embaucher plus de gens.

Les œuvres produites émerveillent le public. Lors de la dernière édition de l’Artisanat en fête, l’atelier n’avait pas assez de produits pour satisfaire les clients. Forte de ce constat, toute l’équipe est en train de mettre les bouchées doubles afin de ne pas répéter les mêmes erreurs. « Nous sommes à l’écoute des clients », souligne Sadrac Toussaint, le responsable de l’atelier. Il dit miser gros sur la tenue de la foire afin d’établir des contacts avec des investisseurs. Car, jusqu’ici, l’atelier se charge à la fois de la production, de la promotion et de la commercialisation des objets confectionnés.

Dans une grande proportion, l’ACREAPAH produit pour les femmes. Aucun objet décoratif n’est étranger dans cet atelier. Les artisans tressent avec joie. C’est, disent-ils, une façon de contribuer à la préservation de l’environnement et à l’amélioration du cadre de vie en collectant et en valorisant les déchets plastiques. Mais ils ne veulent surtout pas oublier leur principal objectif qui est de mettre à la disposition du grand public des objets décoratifs et utilitaires confectionnés à partir de ces matières.

Jose Flecher
jflecher@lenouvelliste.com


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