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Damas Porcéna : entre abstraction et figuration

dimanche 26 octobre 2014

Pour le commun des mortels, « abstraction et figuration » ne riment probablement à rien. Damas Porcéna, lui, en sait beaucoup de choses. Le peintre, qui est à sa cinquième participation à Artisanat en fête, invite donc le public les 25 et 26 octobre au Parc Historique pour découvrir ou redécouvrir son travail qui est à la croisée des chemins entre ces deux courants.

Damas Porcéna aurait pu être orateur ou poète car quand ce peintre de plus de dix ans de carrière parle d’abstraction et de figuration, c’est avec un tel doigté qui ne va pas sans une finesse du langage. Pas besoin d’être Einstein pour déceler le pourquoi d’une telle maturité : l’homme au pinceau a commencé à 10 ans. Au passage, la caligraphie l’a tenté aussi dès l’école primaire. Après le bac, Damas se dirige naturellement vers l’Enarts où il boucle le cursus en arts plastiques en 2006.
Dans son C.V, on retrouve des expositions à l’Institut français, au Centre culturel brésilien, à Kalewès...Plus près de nous, soit en 2013, à un projet d’exposition itinérante naissant d’un jumelage entre le Collège Montmorency(Canada) et L’université Quisqueya baptisé « Jwe poun sonje ».
Le peintre dit vivre surtout de la peinture mais concède que son poste d’assistant professeur dans la section « Gestion et conservation des biens culturels » à l’Université Quisqueya et les cours de peinture dispensées dans des centres d’art l’aident à joindre les deux bouts.
L’homme aux pinceaux fait partie d’un collectif baptisé "Contrastes" réunisssant une dizaine d’anciens de l’Enarts. Cette sorte de fraternité possède, entre autres, une galerie d’exposition située à Tabarre.
Damas situe sa création entre l’abstraction et la figuration. Ses thèmes récurrents sont la femme, la nature, l’urbanisme. Une de ses oeuvres baptisée « Fin du monde » présente un corps de femme avec des ailes dans un paysage désolant renforcée par un colori ocre.
Probablement par passion pour son art, le peintre dit se consacrer à ses tableaux tel un soldat s’accroche à ses armes. « Je ne me souviens pas du jour où je n’ai pas peint ou effectué le moindre travail y relatif », avoue-t-il. Pour poursuivre avec l’analogie, il faut dire que son emploi du temps est digne d’un boot camp. Il y a de ses tableaux dont il se donne trois mois pour les réaliser, d’autres trois jours, quelques-uns ont gobé plusieurs années même. Faut souligner de son aveu qu’il en fait plusieurs en même temps. Le mot ¨répit¨ n’est donc pas dans son vocabulaire.
Damas n’a pour l’heure qu’un défi : élire domicile dans le top-10 des meilleurs peintres du pays. « Pour cela,dit-il, le travail d’arrache-pied ne fait que commencer ».
A cette édition 2014 d’Artisanat en fête, le peintre propose au public de découvrir pas moins de quatre douzaines de ses tabelaux 6x 30 pouces. Il souligne que c’est sa tendance depuis quelques années. « Cette stratégie, dit-il, est doublement bénéfique dans la mesure où elle permet, d’une part, à des gens de pouvoir s’offrir à l’unité des tableaux petits à des prix accessibles, d’autre part ceux qui ont le sens de la collection peuvent s’offrir plusieurs car souvent ces tableaux se complètent entre eux. »
Damas souhaite la grande foule à Artisanat en fête comme à l’accoutumée. Il souhaite une bonne vente à tous les exposants. Il dit trépigner d’impatience de voir s’ouvrir la foire, qui est l’occasion pour lui de réseauter avec ses pairs, dialoguer avec les clients et partager son savoir sur l’abstraction et la figuration dont il a le secret.

Chancy Victorin
chancyvictorin@ticketmag.com


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