Washington promet une récompense à ceux qui dénoncent les soutiens de Pyongyang
Les États-Unis vont verser cinq millions de dollars pour toute information sur des transactions illicites bénéficiant à la Corée du Nord. Par LePoint.fr
Commerce illégal, blanchiment d’argent… Les flux financiers internationaux qui irriguent la Corée du Nord ne sont pas complètement taris, malgré les sanctions imposées par l’ONU au régime. Les États-Unis, qui craignent que cette manne financière serve à soutenir le programme nucléaire de Pyongyang, ont donc décidé d’employer les grands moyens pour assécher les caisses de Kim Jong-un. Washington promet ainsi jusqu’à cinq millions de dollars à tout informateur qui disposerait de « tuyaux » solides au sujet de ces activités économiques souterraines, comme le relatent nos confrères des Échos, ce mercredi 2 décembre. Les autorités américaines ont même créé un site Internet dédié à la collecte de ces précieuses dénonciations.
Les yeux de l’Oncle Sam sont particulièrement rivés sur la Chine, où les autorités sont accusées de fermer les yeux sur ces trafics. « La Chine se retrouve désormais en violation flagrante des sanctions de l’ONU qu’elle a elle-même votées », a notamment fulminé l’américain Alex Wong, adjoint au représentant spécial du département d’État pour le Nord. Car si une majeure partie du commerce officiel a cessé entre les deux nations depuis la fin 2017, les transactions illicites auraient, elles, grimpé, s’agace Washington. Or « les autorités chinoises sont parfaitement au courant et elles ne font rien pour y mettre fin », a martelé Alex Wong, selon qui 555 transferts illégaux en mer ont été recensés depuis 2019 entre Pyongyang et Pékin.
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Le démenti cinglant de la Chine
Ces accusations ont eu le don d’exaspérer Pékin, qui les a aussitôt démenties. « Même dans le contexte actuel, la Chine n’a pas relâché ses efforts » pour appliquer les sanctions, a juré Hua Chunying, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. Cette dernière appelle Washington à « faire moins de sensationnalisme » et à « davantage œuvrer à une solution politique ».
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Charles
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