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Nanterre : l’employé avait « oublié » de se rhabiller

samedi 23 août 2014


L’avocat était très déterminé à prouver l’innocence de son client lorsqu’il a brandi un sous-vêtement devant la présidente du tribunal correctionnel de Nanterre, jeudi. Objectif : montrer que le caleçon de Jean-Luc, 50 ans, qui comparaissait pour « exhibition sexuelle », pouvait tout à fait laisser sortir son sexe « par accident ».

Selon l’employée qui a porté plainte, la chose s’est produite sur son lieu de travail, l’Urssaf de Nanterre, le 7 juin. Jean-Luc l’a appelée pour lui demander des conseils sur un dossier. Dans sa déposition à la police, elle raconte qu’en arrivant au bureau de son collègue, situé dans un espace ouvert, celui-ci était assis avec l’entrejambe découvert. La jeune femme se précipite alors en larmes chez sa supérieure pour lui relater les faits, et Jean-Luc est immédiatement licencié.

La relaxe prononcée

En jean et veste de costume, l’intéressé ne reconnaît pas les faits. En présence de sa compagne, de son fils et de sa soeur à l’audience, il assure que c’était « un accident » : « Je ressentais une pression sanguine à la tête, et j’ai bu beaucoup d’eau, explique-t-il. Je suis donc allé très souvent aux toilettes. Vers midi, ma collègue est venue pour aller déjeuner. J’ai alors réalisé que quelque chose n’allait pas au niveau de ma braguette. » « Mais elle n’a pas rêvé ! Elle n’a pas vu un sexe en lévitation quand même ! » intervient la présidente. Jean-Luc ne répond pas directement, et évoque un éventuel « oubli ». « Et bien, s’est exclamée la magistrate, heureusement que tous les hommes dans les bureaux n’oublient pas comme vous de fermer leur braguette. »

La démonstration de l’avocat de la défense avec le caleçon « du jour J » — « Je vous rassure, il a été lavé au préalable », a-t-il assuré — a laissé la juge de marbre. La victime ne s’étant pas constituée partie civile, et Jean-Luc ayant retrouvé son emploi dans un autre service, la procureur a estimé que l’affaire était « finie » et n’a pas requis de sanction. Une réquisition confirmée par la présidente, qui a prononcé une relaxe.

Le Parisien


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