
Le discours sur l’état de l’Union de Donald Trump, précaire trêve politique
Le président américain a lancé un appel à l’unité, mardi devant le Congrès, en appuyant sur les thèmes rassembleurs, sans renoncer à sa défense d’un mur à la frontière mexicaine.
Le rythme de la vie politique américaine ne permet guère de pauses, mais le discours annuel du président sur l’état de l’Union, traditionnellement fédérateur, coïncide généralement avec l’une de ces rares trêves. Comme en 2018, Donald Trump l’a montré mardi 5 février, avec une semaine de retard sur le calendrier initial due au gel (shutdown) partiel du gouvernement fédéral qu’il avait imposé dans le vain espoir d’obtenir des démocrates le financement du « mur » qu’il veut ériger à la frontière avec le Mexique.
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Le président s’est gardé de mentionner cette épreuve de force perdue face à Nancy Pelosi, redevenue speaker (présidente) de la Chambre des représentants, qui présidait la séance aux côtés du vice-président, Mike Pence. Il a préféré renouer comme ses prédécesseurs avec les appels à l’unité ponctués par les évocations de destins américains, ceux de ses invités massés dans les tribunes.
Il a ainsi évoqué un policier dont l’intervention avait été déterminante pour mettre fin à la tuerie de la synagogue de Pittsburgh, en octobre 2018 ; un ancien condamné pour trafic de drogue devenu prisonnier modèle, premier bénéficiaire de la réforme adoptée en décembre d’une politique pénale responsable de l’incarcération de masse visant principalement les Afro-Américains ; une fillette de 10 ans atteinte d’une tumeur au cerveau capable de rassembler des milliers de dollars pour les enfants victimes de cancer. Ces destins ont donné l’occasion aux élus du Congrès, toutes couleurs confondues, d’ajouter leurs applaudissements à ceux du président.
Charles
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